— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Doctrine spirituelle.

1. VIE.

— Pietro Martire Vermigli est né à Florence en 1499, dans une famille bourgeoise. En 1514, il entra chez les Chanoines de Saint-Augustin du Latran, à l'abbaye de Fiesole. En 1518, il est à l'université de Padoue où il étudie la philosophie et la théologie et acquiert une riche connaissance d'Aristote et de saint Thomas d'Aquin. Il est alors condisciple de Pier Paolo Vergerio (cf. sa notice supra). Prêtre en 1525-1526, docteur en théologie et prédicateur, il est en 1530 à Bologne, et en 1532 se lie d'amitié avec Gasparo Contarini. Entre 1533 et 1536 il est abbé à Spolète et de 1537 à 1540 il est à Naples où il entre en contact avec ce qu'on appelait l'évangélisme réformateur de Juan Valdés (cf. sa notice supra). Après des tentatives de réforme de sa congrégation (en 1540 il est visiteur) et une nomination un moment envisagée à l'évêché de Modène (vers 1542), en 1541-1542 il est à Lucques, prieur de S. Frediano, organisant la vie conventuelle autour d'études actives, s'investissant dans l'activité pastorale auprès des laïcs et le projet d'une école théologique. Mais le 22 août 1542, après une rencontre avec Bernardino Ochino (DS, t. 11, col. 575-91) à l'abbaye de Fiesole, il décide de passer, en apostasiant « publiquement », à la Réforme protestante ; il abandonne l'Italie par peur de tomber entre les mains de l'Inquisition romaine et pour être cohérent avec sa conscience, — comme il l'écrivait aux chanoines du Latran de Lucques. En septembre, après la mort de G. Contarini, il prend le chemin de la Suisse, se réfugie à Strasbourg où il commence à enseigner la théologie. De là, en 1547, il est appelé à collaborer à la réforme de l'Eglise en Angleterre. Il est professeur à Oxford, collaborateur de Cranmer avec lequel il travaille pour supprimer le caractère sacrificiel de la Cène du Seigneur ; il se marie, mais il est veuf très rapidement. Contraint de quitter l'Angleterre avec l'avènement de la reine Marie la Catholique, il se réfugie d'abord à Strasbourg où il trouve un climat hostile, puis à Zurich (1557). On le trouve ensuite à Poissy (1561)...

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