— Joseph-Laurent-Régis Vernet, né le 20 septembre 1760 à Villeneuve-de-Berg, diocèse de Viviers, fut élève au collège d'Aubenas, puis au séminaire de Viviers pour la philosophie, enfin à celui de Bourg-Saint-Andéol pour la théologie. Admis dans la Compagnie de Saint-Sulpice après quelques mois de « solitude » à Issy, prêtre le 18 décembre 1784, il enseigna le dogme au séminaire Saint-Charles de Toulouse ; en 1787, il y fondait pour les séminaristes de philosophie une association de piété et dirigeait aussi celle des théologiens (registres conservés aux archives des Jésuites à Toulouse, cf. DS, t. 2, col. 1505-06). Refusant le serment à la Constitution civile de clergé en 1791, il se cacha à Lyon et Viviers pour un ministère clandestin, puis reçut malgré lui en mars 1795 la charge d'administrer le diocèse de Viviers comme grand vicaire de l'archevêque de Vienne, Ch.-Fr. d'Aviau, alors à Rome. Cinq années d'une tâche dangereuse et très difficile dans le diocèse de l'évêque jureur Ch. Lafond de Savine permirent ensuite une rapide réorganisation du catholicisme dont il fut l'artisan pour l'Ardèche comme vicaire général de l'évêque de Mende. Il guida et soutint la bienheureuse Anne-Marie Rivier, fondatrice et supérieure des Soeurs de la Présentation de Marie (DS, t. 13, col. 695), de même qu'il contribua au développement des Frères de l'Instruction chrétienne (Lablachère, 1810) qui après sa mort fusionnèrent avec les Petits Frères de Marie du bienheureux Marcellin Champagnat (DS, t. 2, col. 459-61). Vernet s'était occupé de sauver de ses deniers et de restaurer le grand séminaire de Viviers (1806), dont il fut supérieur avant même que le diocèse soit rétabli (1822). Il garda les deux fonctions de supérieur et de vicaire général jusqu'à sa mort survenue à Bourg-Saint-Andéol le 4 mai 1843. Outre les écrits de polémique contre la Constitution civile du clergé et ceux concernant l'administration du diocèse, Vernet publia Népotien ou l'élève du sanctuaire, Lyon, 1837, guide spirituel du séminariste et du jeune prêtre, présentant les moyens de sanctification, les études, l'examen de la vocation, le règlement personnel : il élargissait, par ce condensé de son expérience et de ses lectures, la profonde influence qu'il avait exercée pendant près de...

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