Auteur : Pietro ZOVATTO.
 
Tome 16 - Colonne 468
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Titre de l'article : VERNEUIL (ABBE DE), 17e siècle.
Début de l'article :
— Très probablement en 1687, paraissait à Padoue, chez les héritiers de Paolo Frambotto, avec les permissions des supérieurs, une Lettera scritta dall'Abbate Verneuil ad un Amico à Marseglia sopra le Dottrine del Maestro della Nuova Scuola dell'Orazione di Quiete, ò di pura Fede. Cette lettre, mise à l'Index le 13 août 1687, quinze jours avant les oeuvres de Molinos, fut l'objet d'une critique imprimée à laquelle Verneuil répliqua. Nous ignorons qui est cet abbé de Verneuil. S'agit-il d'un pseudonyme pris par un italien ? S'agit-il de ce chapelain de la cour et prédicateur ordinaire du Roi qui fait imprimer un Discours funèbre de feu Messire Barthélemy Robin… « prononcé à l'abbaye de Charronne le 15 novembre 1656 » (à la Bibl. Nat. de Paris) ? L'ami de Marseille est aussi incernable que Verneuil (s'agirait-il de François Malaval ?). Quant au « Maestro della Nuova Scuola », c'est plus vraisemblablement Molinos que Petrucci qui est visé. Quoi qu'il en soit, l'auteur de la Lettera connaît bien les tendances déviantes de certains milieux quiétistes italiens ; il les attaque avec vivacité et perspicacité. Ainsi, par exemple, à propos de l'anthropologie dualiste selon laquelle la partie supérieure de l'âme pourrait être en Dieu tandis que l'inférieure, au pouvoir du Démon, ferait le mal ; et que cela serait sans pécher, du moins mortellement, puisque la partie supérieure est en Dieu. Verneuil stigmatise cette « scuola della impeccabilità… che consiste in poter far tutto quel che è peccato, senza peccare » et s'étend sur les funestes conséquences qu'on doit attendre de ces idées si elles continuent de se répandre (p. 16-17). La lettre de l'abbé de Verneuil appartient à la littérature de la réaction antiquiétiste, comme les ouvrages des jésuites G. Belluomo et P. Segneri senior. Voir DS, t. 12, col. 2768-73. Elle est d'un bon connaisseur des problèmes spirituels agités alors à Rome et ailleurs en Italie. Si ce Verneuil est effectivement un chapelain de Louis XIV, Versailles avait alors un bon observateur dans la Péninsule. P. Dudon, Le quiétiste espagnol M. Molinos, Paris, 1921, p. 218-19. — M. Petrocchi, Il Quietismo italiano del Seicento, Rome, 1948, p. 95,...

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