Auteur : Jean-Marie AUBERT.
Tome 16 - Colonne 485
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Titre de l'article : VERTUS.
Début de l'article :
— S'il est un mot assez dévalué dans les temps modernes, c'est bien celui de vertu, utilisé dans le langage courant en des sens souvent très éloignés de celui de la tradition théologique. Paul Valéry n'écrivait-il pas (Rapport sur les prix de vertu, à l'Académie française en 1934) : « Ce mot
Vertuest mort, ou du moins, il se meurt. Vertu ne se dit plus qu'à peine… Quant à moi, je ne l'ai entendu que remarquablement rare et toujours ironiquement dit, dans les propos du monde » (
VariétéIV, dans
Œuvres, coll. La Pléiade, t. 1, p. 440 svv). Les auteurs aiment citer les propos du même Valéry : le mot de vertu « ne se rencontre plus guère que dans le catéchisme, et dans les facéties ; à l'Académie et dans les opérettes ». Cette décadence est toutefois contrebalancée par une littérature, certes épisodique, mais qui reste le témoin d'une longue tradition, depuis l'essai de Max Scheler
Zur Rehabilitierung der Tugend(1914 ; rééd. Zurich, 1950), jusqu'au
Traité des vertusde Vl. Jankélévitch (Paris, 1968, 1972) ou à l'essai plus récent de D. Mieth sur « les nouvelles vertus » (
Die neuen
Tugenden…), sans parler des discussions très nombreuses suscitées par ce thème dans la littérature anglo-saxonne actuelle, pratiquement inconnues en France (cf. 3
epartie de l'art.). — 1
.Aperçu historique. —2.
Exposé doctrinal.— 3.
Renouveau actuel.
Aperçu historique.
RépubliqueIV, 427e), appelées plus tard cardinales (Ambroise,
In LucamV, 62), car elles correspondent à la constitution naturelle de l'homme dont elles expriment l'harmonie et la santé morale. Aristote continua cette tradition en la complétant considérablement ; d'abord...
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