Auteur : Jean-Marie LE MAIRE.
 
Tome 16 - Colonne 529
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Titre de l'article : VIALART DE HERSE (FÉLIX), évêque de Châlons-sur-Marne, 1613-1680.
Début de l'article :
— Félix Vialart est né à Paris le 3 ou 4 septembre 1613 dans une famille auvergnate, d'ancienne noblesse. Son père fut président aux requêtes du Parlement de Paris et ambassadeur en Suisse. Sa mère était estimée de François de Sales. Il fit des études remarquées au Collège de Navarre où il prit le bonnet de docteur en 1638. Entré jeune dans l'état ecclésiastique, il se plaça sous la direction de Mr Coqueret, principal du Collège des Grassins, un des trois supérieurs des Carmélites de France. En 1640 il fut nommé abbé commendataire de Pébrac (diocèse de Saint-Flour), abbaye qu'il céda plus tard à J.-J. Olier. Il fut nommé presque simultanément coadjuteur de l'évêché de Châlons, siège important, dont le titulaire était pair de France. La mort inopinée de son prédécesseur fit qu'il le remplaça avant même sa consécration, n'ayant que vingt-sept ans. Évêque réformateur, il prit comme modèle saint Charles Borromée. Il se préoccupa comme lui de la réforme du clergé, mettant tous ses soins dans le développement du séminaire. Il en fit sa résidence habituelle. Il tenta aussi de réformer, bien qu'avec un moindre succès, les religieux de son diocèse. En outre, il établit des Ordres nouveaux, les Ursulines par exemple, et se préoccupa de l'enseignement, fondant même dans sa ville épiscopale trois communautés féminines pour former des maîtresses d'école. Sa réputation d'évêque s'étendit au point que Bossuet voulut se former au ministère épiscopal à son contact. Il fut choisi comme médiateur dans l'affaire du Formulaire qui se termina par la paix de Clément IX en 1669, témoignant ainsi de l'estime dans laquelle le tenaient les parties en présence. Louis XIV le voulut comme archevêque de Paris et lui avait demandé comme un service personnel d'organiser le mariage du duc d'Orléans son frère. Il mourut le 10 juin 1680 à Châlons. 530 Vialart de Herse a beaucoup écrit ; nous pouvons distinguer les oeuvres pastorales et les oeuvres spirituelles. Dans les premières figurent en particulier une vingtaine de lettres qui sont autant de petits traités et dont les sujets vont de la réforme des ecclésiastiques aux moyens de faire cesser les procès entre les catholiques de son diocèse. Il a d'autre part écrit un Recueil des plus importants sujets de piété et de...

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