Auteur : Jacques GUILLET.
 
Tome 16 - Colonne 584
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Titre de l'article : VIE.
Début de l'article :
— 1. Ancien Testament. — 2. Nouveau Testament.
1. ANCIEN TESTAMENT.
Les croyances de base.
— La vie est l'expérience la plus immédiate que fasse l'homme. Rien ne peut la suppléer. « Que pourrait donner l'homme en échange de sa vie ? » (Mt. 16, 26). Dès les premières pages de la Bible, paraît la vie, avec toute son importance et tout son prix. L'homme ne se lève et n'est lui-même qu'au moment où Dieu insuffle en ses narines « un souffle de vie » (Gen. 2, 7). Au centre du jardin d'Eden, Dieu fait pousser « un arbre de vie » (Gen. 2, 9). Et lorsque l'homme et la femme eurent mangé de l'arbre de la connaissance, c'est la vie qui se trouve atteinte en eux. Blessée, mais non détruite. Dans la peine, l'homme fait porter son fruit à la terre, et la femme donne la vie à son enfant. C'est pourquoi l'homme lui donne son nom : « Mère des vivants » (Gen. 3, 20). La vie est chose précieuse. Pour la sauver, l'homme est prêt à tout sacrifier (Job 2, 4), si lourde qu'elle soit à porter (Job 7, 1). Désirer la perdre ne peut venir au coeur que sous le coup d'un malheur inouï (Job 7, 15) ; (Jonas 4, 9). Le rêve de tout homme, c'est de jouir longuement de l'existence présente sur « la terre des vivants » (Ps. 27, 13 ; 52, 7…). La vie est chose fragile, une simple fumée (Sag. 2, 2), une ombre (Ps. 144, 4), un rien (Ps. 39, 6). Elle est à la merci de la respiration, c'est-à-dire d'un souffle dont l'homme n'est pas maître, signe qu'il lui vient d'ailleurs. Don de Dieu (Is. 42, 5), ce souffle ne cesse de dépendre de lui, « qui fait mourir et qui fait vivre » (Deut. 32, 39). C'est pourquoi, venant de Dieu, la vie est chose sacrée. Même celle de l'animal lui vient de Dieu, et c'est pourquoi on l'offre en sacrifice sur son autel. Si l'on peut manger de sa chair, c'est à condition de la vider d'abord de tout son sang, car « la vie de la chair est dans le sang » (

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