jésuite, 1799-1859. — Giuseppe Maria Vigitello, né à Turin le 10 mars 1799, entra dans la Compagnie de Jésus à Rome, le 5 novembre 1816. Il enseigna les lettres au Collège Romain, prêcha à Ferrare, Ravenne, Rome, Vérone, Gênes, Parme et Milan. En 1846, il choisit de faire partie de la province jésuite de Vénétie nouvellement constituée. Il fut recteur au collège de Parme, de 1846 jusqu'à la dispersion des Jésuites par la révolution de 1848. Puis, de 1851 à 1858, il se consacra surtout au développement d'une oeuvre spéciale, qui lui survivra et continuera jusqu'après la seconde guerre mondiale : une maison (alors à Verderio Superiore, Côme) destinée aux exercices spirituels, donnés par une équipe spécialisée, en conformité — autant que possible — avec la fin voulue par saint Ignace. Lorsque, en 1859, après la seconde guerre d'Indépendance de l'Italie, les Jésuites furent dispersés, même en Lombardie, il a fallu quitter la maison de Verderio. Vigitello se retira dans son Piémont natal, peut-être auprès de parents ; il mourut subitement le 21 novembre de la même année, alors qu'il entrait dans la librairie Marietti. 753 A Rome, dans la maison des exercices de S. Eusebio, Vigitello avait eu l'occasion de constater l'efficacité de la méthode utilisée par le P. Tommaso Massa (DS, t. 10, col. 746-47) — qui, d'une certaine manière, se référait à Ignace lui-même : donner aux exercitants des feuillets imprimés afin de les aider dans leur méditation ; ces feuillets offraient des suggestions sur le sujet d'oraison, déjà exposé oralement, ou plus généralement capables de les aider. Vigitello adopta ce système, il écrivit des explications claires, simples, assez développées, et les fit imprimer ensuite en 1856 en deux volumes. Chaque oraison, précédée d'un exposé du directeur de la retraite, d'une demi-heure au plus, devait être une prière personnelle, de même durée, visant à s'absorber dans la vérité méditée et à y trouver le goût de Dieu. Comme cela n'allait pas sans difficulté pour beaucoup, Vigitello imagina d'ajouter au directeur donnant la retraite un autre directeur qui aurait à visiter chaque retraitant pour l'aider à surmonter ses difficultés intérieures. Cette méthode fit grand bruit et eut de bons effets. Le comte Luigi Confalonieri avait prêté sa maison de...

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