Auteur : Carlos ALONSO.
 
Tome 16 - Colonne 764
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Titre de l'article : VILLACORTA (FRANÇOIS),
Début de l'article :
osa, 1770-1844. — Né à Guardo (Palencia) en 1770, Francisco Villacorta entra dans l'Ordre de saint Augustin au collège de Valladolid en 1789. En compagnie de 28 autres religieux il passa aux Philippines en 1795, et y resta jusqu'en 1818. Ordonné prêtre, il fut affecté au service des paroisses de 1796 à 1804, puis de nouveau de 1816 à 1818. A partir de 1806 et jusqu'en 1816 il vécut à Manille, assumant diverses charges ou offices intérieurs de l'Ordre. Rentré en Espagne en 1818 en tant que commissaire-procureur des Augustins auprès de la Cour de Madrid, il remplit cette charge avec efficacité durant de longues années. De 1826 à 1834 il fut de plus assistant général de l'Ordre pour les provinces des Indes, puis, de 1834 à sa mort, vicaire général pour les Augustins espagnols. En tant que commissaire-procureur, il envoya aux Philippines de 1826 à 1842 dix groupes de missionnaires (146 au total). Villacorta exerça une réelle influence dans les milieux de la Cour de Ferdinand VII, puis il eut à s'affronter aux orientations libérales de la minorité de la reine Isabelle (suppression des Ordres religieux, par exemple). Le siège archiépiscopal de Manille lui fut offert, il le refusa. Villacorta mourut au collège de Valladolid en 1844. Il a laissé le souvenir d'un excellent religieux. Outre des écrits concernant les rapports de son Ordre avec le gouvernement ou l'état des Philippines, il a laissé trois ouvrages de caractère spirituel, brefs, clairs et utiles. 1) Máximas de gobierno monárquico (Madrid, 1824, 104 p.), adressées à Ferdinand VII qui les lui avait demandées. L'ouvrage est composé sous forme de lettres ; la première traite du gouvernement privé du monarque (20 maximes) ; la deuxième de son gouvernement politique (106), la troisième de l'éducation du prince héritier (23). Villacorta met en relief les principes chrétiens qui régissent l'art de gouverner. 2) Directorio espiritual para religiosas (Valladolid, 1838, 166 p. Il s'agit de la 3e éd., les 2 premières ne nous étant pas parvenues) ; l'écrit, adressé surtout aux Augustines, veut les aider à se diriger spirituellement dans les difficultés politiques et l'hostilité des pouvoirs 765 publics, en l'absence de directeurs spirituels à cause de leur exclaustration. Tous...

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