évêque, 1569-1644. — Maximilien Villain de Gand a vécu dans un contexte qu'il est bon d'évoquer rapidement. Dans beaucoup de villes des Pays-Bas, la domination calviniste décline et s'achève dans les années 1581-1585, et les gouverneurs restaurent de plus en plus fermement le pouvoir espagnol et la religion catholique. En 1598 Philippe II cède les dix-sept provinces à son beau-fils, l'archiduc Albert. De 1609 à 1621 les espagnols et les républicains observent la « trêve de douze ans ». Albert meurt en 1621 ; sa femme Isabelle en 1633 ; comme ils n'ont pas d'enfant, les Pays-Bas retournent à l'Espagne. Sous le règne d'Albert et d'Isabelle, le pays a connu une véritable renaissance catholique. Né en 1569, Maximilien est le fils d'Adam, comte Villain de Gand, gouverneur des villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies, et de Philippine de Jausse de Mastaing. Il devint prêtre le 12 décembre 1587 et reçut en même temps un canonicat à la cathédrale de Tournai. A la mort de Michel d'Esne, évêque de Tournai, Villain fut choisi par l'archiduc Albert comme son successeur (18 déc. 1614) ; Rome confirma cette nomination (1er déc. 1615). Villain prit possession de son siège le 28 février 1616 et fut sacré dans sa cathédrale le 14 mars. E. de Moreau range Villain « parmi les meilleurs évêques de l'époque » (p. 653). Il convoqua neuf synodes diocésains et « fesait très exactement la visite de son diocèse » (Hoverlant, p. 412), mettant en application les Decreta Tridentina. Il alla en Autriche 770 chercher des reliques de son saint patron (cf. Courvoisier). Les sources et les témoignages de l'époque louent sa piété, sa bonté pour les pauvres et ses soins pour que l'ordre et la vie chrétienne croissent dans les églises de son diocèse. Villain mourut à Tournai le 29 novembre 1644 et fut inhumé dans sa cathédrale. Voici les oeuvres publiées par Villain : après un sermon funèbre pour les funérailles de l'archiduc Albert (Tournai, 1621), il donne, à la suite du synode diocésain de 1625, un Manuale pastorum ad usum ecclesiarum civitatis et dioecesis Tornacensis (Tournai, Quinqué, 1625). — Methodus sacrum Missae sacrificium celebrandi romano ritu (ibid., 1627, 128 p.). —

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