Auteur : André DERVILLE.
Tome 16 - Colonne 778
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Titre de l'article : VILLARROEL (MATTHIEU DE),
Début de l'article :
mercédaire, † 1635. — Né à Madrid vers la fin du 16esiècle, Mateo de Villarroel entra dans l'Ordre de la Merci. Il étudia à l'université d'Alcalá, dont le matricule indique pour le cours de 1611-1612: « fr. Mateo de Villarroel, teólogo Mercedario…, natural de Madrid » ; on peut penser qu'il y étudia aussi les lettres et la philosophie. Il fut ensuite professeur de philosophie à Burceña (Bilbao), centre d'études important de l'Ordre. Il eut comme élève Juan Falconi († 1638 ; DS, t. 5, col. 35-43) de la fin de 1612 à 1615. En 1619 Villarroel est au couvent de Madrid (Los Remedios). En 1624 on le retrouve au Pérou, à Cuzco, comme vicaire général et commandeur du couvent ; il semble y avoir enseigné la philosophie. Il rentre à Madrid au plus tard en 1627 et s'adonne aux ministères de la prédication et du confessionnal. Il fut définiteur de sa province, qualificateur de l'Inquisition et mourut à Madrid en 1635. Villarroel est important pour l'histoire de la communion fréquente ; en témoignent son livret
Reglas muy importantes para el exercicio de la frecuente oración y comunión, sacadas de los santos y doctores de la Iglesia(Madrid, 1615 ; approbation de J. Falconi ; Grenade, 1660, 16 p.) et l'influence que ce livret et son auteur ont exercée certainement sur l'ouvrage de Falconi :
El Pan nuestro de cada día, qui ne paraît qu'en 1656, reprend la même doctrine et les mêmes exigences spirituelles, mais développe considérablement l'appareil théologique, les autorités, etc. Voir DS, t. 2, col. 1273-79 (la communion fréquente au 17
es.) et t. 5, col. 37-38. Donnons-en une brève analyse : après avoir précisé ce qu'est l'Eucharistie, aliment spirituel du chrétien (n. 1-2) et les deux manières sacramentelle et spirituelle de la recevoir (n. 3), Villarroel montre qu'il n'est « point défendu par aucune loi divine ni humaine aux séculiers de communier chaque jour », « pourvu que s'étant examinés ils ne se trouvent coupables de péché mortel » (n. 4). Le confesseur qui empêche cela devra en rendre compte à Dieu (n. 5). Le fait d'avoir à se reprocher des péchés véniels, penchants mauvais, etc., n'empêche pas de communier ;
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