Auteur : Alvaro HUERGA.
 
Tome 16 - Colonne 779
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Titre de l'article : VILLAVA (JEAN-FRANÇOIS),
Début de l'article :
prêtre, 17e siècle. — Juan Francisco Villava est né à Baeza au milieu du 16e siècle. Prêtre séculier, il fut prieur ou curé de l'église de San Marcos dans sa ville natale, puis de Cabra et de Jabalquinto. Au début du 17e siècle, on le retrouve à Baeza, faisant partie d'un groupe de lettrés qui cultivaient la poésie et, par ce biais, se préoccupaient de la religiosité populaire. Il est ami d'Alonso de Bonilla, le plus grand poète du groupe qui lui dédie quelques-uns de ses poèmes, et d'Alonso de Sepúlveda, commissaire de l'Inquisition, à qui il écrit un memorial où il se plaint du manque de soin avec 780 lequel l'inquisiteur Vallecillo avait fait la visite du district en 1587. Villava cultivait la poésie « conceptiste » ; de son propre aveu, à la demande du chapitre de la cathédrale de Baeza, il écrit des chants pour les fêtes religieuses. Villava écrivit aussi quelques ouvrages en prose, qui furent imprimés à Baeza. Dès le milieu du 16e siècle, lorsque saint Jean d'Avila fonda à Baeza une université (dont les bâtiments subsistent encore), l'art typographique s'y installa et produisit une série de livres, de préférence spirituels, qui ont attiré l'attention des bibliophiles et des historiens de la spiritualité. Villava fit imprimer au moins deux livres : l'un sur la vénération de la croix de « Las Navas », et l'autre contre les alumbrados. Ce dernier livre est un témoignage historique sur l'atmosphère religieuse qui régnait dans la région de Baeza à la fin du 16e siècle ; de plus, c'est une des attaques les plus pointues contre le mouvement des alumbrados, qui germa et proliféra dans la région à cette époque. L'ouvrage de Villava n'est pas dépourvu d'intérêt. Barrantes le déforma et aussi Menéndez Pelayo. L'exemplaire conservé à la BN de Madrid se compose de trois parties (avec une pagination propre à chacune ; belle impression) ; il montre les rivalités et les luttes qui animaient les prêtres de Baeza concernant les alumbrados. Le livre fut écrit selon le genre littéraire des « empresas » (devises) alors en usage et qualifié de galana invención étrangère,...

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