prêtre, 1534-vers 1603). — Alonso de Villegas, né à Tolède en 1534, n'a pas encore fait l'objet d'une biographie sérieuse, ni ses oeuvres d'une édition critique. On ne peut utiliser que des renseignements partiels, que les dictionnaires répètent sans grande garantie de véracité. On connaît aussi Villegas sous le nom de Selvago, qui provient d'une comédie, Selvagia, écrite en 1554 alors qu'il était étudiant, très probablement à Tolède. Puis Villegas embrassa l'état ecclésiastique. Dans la première partie de son grand ouvrage, un Flos sanctorum (1578), il se dit « licenciado teólogo » et prêtre chapelain de la chapelle mozarabe à Tolède. Par la suite il est dit « maestro » (1588) par des contemporains, et aussi bénéficier de San Marcos et curé. Certains ont cru devoir retarder sa mort à Tolède jusqu'après la béatification de Thérèse d'Avila, mais il est plus probable qu'il décéda en 1603. Dès sa comédie de jeune étudiant, Villegas fait preuve d'un bon style qui, selon M. Menéndez Pelayo, lui donne une « place parmi les écrivains en prose de la meilleure époque de notre langue ». Dans la littérature spirituelle, il adopta le genre hagiographique ; son Flos sanctorum occupa la majeure partie de son existence, d'avant 1578 jusqu'en 1600, date de la parution de la dernière partie de l'ouvrage. Dans ce 783 genre, l'ouvrage de Villegas en vint à remplacer en Espagne la Légende dorée de Jacques de Voragine ; il se situe aux côtés des oeuvres hagiographiques de L. Surius, de L. Lipomano et de Martin de Lilio, mais il résista mal à la concurrence de celle de P. Ribadeneyra. Le Flos sanctorum de Villegas comprend six parties, dont voici le détail. 1) Flors sanctorum nuevo y historia general de la vida y hechos de Jesucristo… y de todos los santos de que reza y haze fiesta la Iglesia Católica, conforme al Breviario Romano (Tolède, 1578) ; — 2) Flos sanctorum… en que se escribe la vida de la Virgen Sacratísima Madre de Dios…, y las de todos los santos antiguos, que fueron antes de la venida de Nuestro Salvador al mundo… (1582 ; cf. l'épilogue reproduit par l'éd. de Barcelone, 1775, p. 586) ; — 3)...

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