Auteur : Giuseppe TURBESSI.
 
Tome 5 - Colonne 93
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Titre de l'article : FANCIULLI (BERNARDINO DE’, surnom de, OPIETRO BERNARDO), laïc florentin, vers 1470-1502.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Seuls, parmi les nombreux chroniqueurs florentins des 15e et 16e siècles, P. Parenti et B. Cerretani font mention de Pietro Bernardo, l'un des fidèles de Savonarole. Né à Florence vers 1470, dans le quartier de San Lorenzo, il fut bouleversé, vers sa vingtième année, par la prédication du prieur de San Marco, abandonna son apprentissage d'orfèvre et de sculpteur et s'adonna à l'oeuvre d'assainissement moral de la ville que promouvait Savonarole. Pietro Bernardo était doué d'une étonnante mémoire qui lui permettait de répéter sermons, leçons et commentaires sur la Bible que faisait le prieur. Certains voyaient là un don charismatique ; Pietro Bernardo racontait volontiers qu'un ange lui était apparu en 1496 et lui avait confié un livre où était écrit : « Cantate, simplices, canticum novum et intelligetis mysteria omnia » (Schnitzer, Ricerche religiose, p. 319). Savonarole chargea Pietro Bernardo de collaborer à l'apostolat auprès des jeunes gens, les « fanciulli », avec fra Domenico da Pescia, qui devint son confesseur. Il s'y consacra à ce point qu'on lui donna le surnom de Bernardino de' Fanciulli ; il crut d'ailleurs avoir reçu de Dieu même cette mission. C'est pour les fanciulli qu'il écrivit ses ouvrages (« Servulo di Iesu Christo et di tutti e fanciulli di buona volontà »), par exemple son Epistola, qu'il adressa à ceux qui avaient fui la ville durant la peste de 1497, et le Compendio di contemplatione, composé l'année suivante. Survinrent l'emprisonnement, le procès et la mort de Savonarole et de Domenico da Pescia (mai 1498), et la persécution de leurs fidèles. Fanciulli en rassembla autour de lui quelques-uns, qui le choisirent pour chef de communauté et prophète. Dans l'ombre, on continua l'évangélisation et la réforme. Antonio Buonsignori recueillit et publia (Florence, 1500) deux récentes Prediche de Fanciulli. Si l'on en croit Cerretani, Fanciulli commença à donner aux siens des enseignements différents de ceux de Savonarole : après la mort du frate, il n'y aurait plus au monde d'homme...

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