Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 16 - Colonne 797
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Titre de l'article : VILLENEUVE (MARIE L’HUILLIER D’INTERVILLE),
Début de l'article :
1597-1650. — Marie L'Huillier est née à Paris le 7 janvier 1597 d'une famille liée à la grande bourgeoisie parisienne et à la noblesse de robe. Son père François était conseiller du roi, secrétaire de son Conseil d'État et de ses finances ; sa mère, Anne Brachet, fille des argentiers de la couronne, était issue d'une famille de magistrats et de financiers. Elle éleva Marie ainsi que ses frères et soeurs dans de profonds sentiments chrétiens, mais elle mourut dès 1602. Le père confia alors l'éducation de sa fille aux Clarisses de l'abbaye de Longchamp (1602-1613). On lui fit épouser le 22 janvier 1613, Claude Marcel, seigneur de Villeneuve-le-Roi, conseiller du Roi et questeur du palais, âgé de quarante-cinq ans. Ce mariage n'était pas assorti et il y eut des problèmes. La naissance de deux enfants adoucit l'amertume de cette union. Marie fit dans sa vie quotidienne une large part à la piété. Elle fréquentait assidûment 798 les meilleurs spirituels de la capitale. Elle avait des relations avec Vincent de Paul qui l'incita à s'adonner aux oeuvres de charité. Elle consacrait une partie de son temps aux pauvres, surtout ceux des paroisses de Saint-Jacques de la Boucherie et de Saint-Paul où elle habita. Elle prit pour directeur le jésuite Jean Suffren (DS, t. 14, col. 1293-96). Elle lisait avec grand intérêt les oeuvres de François de Sales et, quand celui-ci vint à Paris en 1618-1619, elle le rencontra plusieurs fois. Mme de Villeneuve lui ouvrit son âme. Le regard pénétrant de l'évêque de Genève discerna en Marie les qualités nécessaires pour doter l'Église d'une nouvelle famille religieuse. Il lui répéta plus d'une fois que, si Dieu lui conservait la vie, il travaillerait à l'établissement d'une communauté de filles et de soeurs séculières qui s'emploieraient à l'apostolat dans le monde. Mme de Villeneuve résolut alors de se dévouer à cette oeuvre et obtint de François de Sales une copie des Constitutions primitivement destinées aux soeurs de la Visitation. Au premier instant la chose parut facile à réaliser. En 1621 Marie perdit son mari et se retira à la Visitation du Faubourg Saint-Antoine dont elle avait soutenu l'établissement. Elle y retrouva sa soeur Hélène-Angélique. Elle se préoccupa de la création du second...

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