Auteur : Gervais DUMEIGE.
 
Tome 16 - Colonne 799
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Titre de l'article : VILLER (MARCEL),
Début de l'article :
jésuite, 1880-1952. — Le Père Marcel Viller figure comme fondateur et directeur au frontispice du Dictionnaire de spiritualité et les hasards de l'onomastique lui valent d'être célébré à la lettre « V » du Dictionnaire finissant. C'est l'occasion de faire une présentation complète de l'homme et de l'oeuvre qu'il a acceptée et soutenue.
1. VIE.
— Marcel Viller est né le 6 mai 1880 à Mauvages (Meuse, France), près de Vaucouleurs. Il fait ses premières études au séminaire de Verdun (petit et grand), puis entre au noviciat des Jésuites à Saint-Acheul en octobre 1899. En 1901, la loi française l'exile, ce qui lui vaudra de passer la plus grande partie de sa vie à l'étranger. Il fait son juvénat à Arlon (Belgique), sa philosophie à Gemert (Hollande), de 1903 à 1906, puis sa régence au collège Saint-Servais de Liège en Belgique, de 1906 à 1909. Le temps de sa théologie se déroule à Enghien (Belgique) de 1909 à 1912 où il va enseigner l'hébreu, après son ordination le 8 octobre 1911, de 1912 à 1914. Ces années d'études lui sont une occasion de réfléchir sur la théologie et il s'intéresse aux contacts et à l'union entre l'Orient russe et l'Occident. Il lit beaucoup et se familiarise avec les langues orientales anciennes, sans qu'il ait été destiné à un status en ces domaines, ce qu'il regrettera dans son journal. Sa curiosité intellectuelle est toujours éveillée et critique. La guerre de 1914 lui fait remplacer un curé à Mégrin (Meuse) jusqu'à l'évacuation du village, puis il obtient de s'engager comme infirmier-brancardier, poste où se manifestent son sens apostolique et son zèle sacerdotal. Les quatorze cahiers d'« Éphémérides de guerre » en témoignent, joignant les remarques de philologie au souci des confessions. Ces notes sont parsemées de phrases écrites en hébreu. L'Imitation de Jésus-Christ semble l'avoir accompagné et aidé. Mais la guerre lui offre aussi quelques loisirs rares de lecture, orientés vers l'histoire de l'Église. Il est salutaire que cet introspectif, critique à l'égard de lui-même, ait eu l'occasion de penser à autrui. Il aura le courage de s'ouvrir aux autres et il s'en montrera reconnaissant. On a gardé de lui une liste de ceux qui...

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