Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 16 - Colonne 803
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Titre de l'article : VINCEANS (VINCENS, VINCENT ; JOSEPH, BENOÎT),
Début de l'article :
bénédictin, 1702-1769. — Né à Aix-en-Provence en 1702 (d'après l'éloge nécrologique du bénédictin D. d'Olive), Joseph Benoît Vinceans est issu d'une famille de magistrats. Il étudia le droit à l'université d'Aix et devint avocat. A une date que nous ignorons, il entra chez les Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur au monastère Notre-Dame de la Daurade à Toulouse et fit ses voeux le 3 juillet 1725. Après ses études théologiques, il fut ordonné prêtre et fut chargé d'enseigner à ses jeunes confrères la philosophie, puis le grec et l'hébreu. Il refusa de devenir académicien de Toulouse. Il obtint de ses supérieurs de faire partie de la communauté de l'abbaye languedocienne de Montaulieu (Montault ?), plus isolée, puis de refuser l'office de prieur de la Daurade. Par obéissance, il s'engagea dans la prédication, d'abord dans le Midi (Carcassonne, Toulouse, Bordeaux), puis en Normandie (Fécamp, Caen, Rouen). Il s'installa définitivement à l'abbaye de Jumièges, près de Rouen. Bientôt frappé de plusieurs infirmités, il s'occupa surtout à rédiger son unique ouvrage. Cependant il fut élu député par la diète de Normandie au chapitre de sa congrégation tenu à Saint-Denis en 1764 ; il y manifesta son attachement aux observances régulières de Saint-Maur et s'éleva avec vigueur contre les relâchements que certains voulaient introduire (cf. son Discours publié en 1765). Vinceans mourut à Jumièges le 3 septembre 1769. Son unique oeuvre spirituelle parut d'abord anonyme : Conférences monastiques, « par un religieux bénédictin… de St Maur », 4 vol., Rouen, 1760, 1762, 1767 ; Rouen-Orléans, 1769 ; le 5e vol., Rouen, 1773, publié sous le nom de « Benoît Vincens », donna l'occasion de rééditer les 4 premiers (c'est l'éd. dont nous nous servons). L'ouvrage fut traduit, en tout ou partie : en allemand (6 vol., Einsiedeln, 1772-1777), en espagnol par M. Parez Narro (4 vol., Salamanque, 1780) et en italien par le capucin Pacifique de Dronero (4 vol., Turin, 1790). — L'ouvrage fut réédité en français (5 vol., Lyon-Paris, 1842) et par Migne dans sa coll. des Orateurs sacrés (t. 58, 1854). Bien que chaque conférence soit prévue pour un dimanche ou une fête, l'inspiration...

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