franciscain, vers 1480-vers 1550. — Né vers 1480 à Séville, d'une famille riche, Juan Bautista Viñones étudia les droits civil et canonique et obtint les doctorats dans ces deux disciplines. Il exerça le métier d'avocat. Après 1507 il prit l'habit franciscain comme frère lai dans la custodie des Anges (qui deviendra province en 1517), au couvent de Guadalcanal, au nord de la province de Séville. En 1510 son ami le médecin Bernardino de Laredo (DS, t. 9, col. 277-81) suivit son exemple et entra dans la même custodie. Viñones fut un religieux vertueux, humble et docte. En 1510 il vivait à Séville. Il mourut à Guadalcanal vers 1550. Nous ne connaissons qu'une seule de ses oeuvres, parue d'abord anonymement, comme celles de la majorité des Observants. La première édition est intitulée Espejo de conciencia que trata de todos los estados assi eclesiásticos corno seglares para regir y examinar las conciencias (Salamanque, 1498 ; une autre éd. sans lieu ni date a dû paraître entre 1495 et 1498). Les éditions ultérieures portent le nom de Viñones et le titre de Espejo de la conciencia para todos los estados : Séville, 1512, 1514, 1516, 1531, 1536, 1543, 1548 ; Tolède, 1513, 1525 ; Logroño, 1507, 1516 ; Badajoz, 1520 ; Ségovie, 1525 ; Medina del Campo, 1552 ; autre éd. sans lieu, 1568. L'ouvrage a été attribué à divers personnages, comme Juan de Argumanes (de la province de Santiago) et Gutierre de Trejo, un bibliste. C'est un ouvrage important et spirituel, mais de faible qualité littéraire ; il offre un contenu canonique et moral plus considérable que le Speculum de Rodrigo Sánchez de Arévalo († 1470 ; DS, t. 14, col. 301-03) et est assez comparable au Speculum aureum d'Henri Herp (1477 ; DS, t. 7, col. 346-66). C'est le livre de morale pratique le plus influent en Espagne au 16e siècle ; il reflète bien l'ambiance universitaire de cette époque. Viñones fait partie d'un groupe indépendant d'alumbrados orthodoxes. Il intitule son ouvrage « Espejo » parce que Moïse a ordonné qu'il y ait des miroirs dans la tente de l'Arche d'alliance (éd. de Medina, f. 5r). Le mot quedamiento (apaisement, repos, quiétude) y apparaît pour la première fois dans un livre du...

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