Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 16 - Colonne 917
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Titre de l'article : VIOLET (ANNE),
Début de l'article :
tertiaire de saint François, 1670-1734. — Fille de paysans, Anne Violet fut baptisée dans la collégiale Saint-Didier d'Avignon le 13 février 1670. La trame de son existence nous est relatée par le minime Michel-Ange Marin († 1767 ; DS, t. 10, col. 601-02) dans la Conduite spirituelle de la soeur Anne Violet (Avignon, 1740, 353 p.) ; pour ce faire il utilise ce qui reste des mémoires d'Anne (cf. Préface) — ce qui ne l'empêche pas de citer ceux-ci très souvent et parfois longuement (cf. p. 128-41 : relation d'une série d'oraisons). L'ouvrage est divisé en trois parties. La première est une ébauche de la vie, marquée de peu d'événements majeurs. Anne et son frère eurent une enfance pieuse et conçurent le projet d'entrer dans la vie religieuse, ce que refusèrent les parents. Le frère, charretier, mourut à peine marié. Anne réussit à s'agréger au tiers ordre franciscain, dont les assemblées se tenaient chez les Récollets d'Avignon. Marin nous parle de ses confesseurs successifs, dont le jésuite Annibal Restaurand. Elle eut à souffrir de la seconde femme de son 918 père. Elle resta paysanne. Sur la fin de sa vie, elle perdit la vue. Elle mourut le 3 mai 1734. La deuxième partie est consacrée à ses vertus et dévotions ; on y apprend peu de choses de son existence. Cette vie se passe dans la simplicité et l'obscurité du travail des champs et de la vie chrétienne ordinaire. A propos de sa patience, on apprend qu'Anne fut durant quatre ans en butte aux tentations du démon, avec des désolations intérieures et des scrupules. Ses nourritures spirituelles ordinaires sont la prière vocale, l'oraison, l'eucharistie, quelques lectures simples (comme la vie de la bonne Armelle et des vies de saints) ; ses dévotions majeures vont aux mystères de la vie du Christ, surtout sa passion et son coeur (« principe et siège de son amour »), à la Vierge Marie et à certains saints. La troisième partie est, du point de vue de la spiritualité, la plus riche. On y apprend qu'Anne s'exerça surtout à vivre en présence de Dieu, à nourrir son union avec Dieu par l'oraison (qui s'est progressivement simplifiée jusqu'à des états passifs avec parfois des visions imaginaires) et par la communion (p. 194-245). Marin a transcrit un « Acte d'amour de Dieu » (p. 248-53) et...

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