Auteur : Karl Heinz WITTE.
 
Tome 16 - Colonne 1273
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Titre de l'article : « VORSMAK DES ÊWIGEN LEBENNES ».
Début de l'article :
— Cet ouvrage anonyme (« Avant-goût de la vie éternelle ») est un traité scolastique provenant du cercle mystique autour de Maître Eckhart ; il a été écrit peu 1274 après 1333, car Thomas d'Aquin y est appelé « Saint ». Dans une série de leçons, librement liées entre elles, on y trouve exposés les fondements théologiques de l'expérience et de la spéculation mystiques. Bien que, dans sa forme extérieure, le traité conserve la division en « questions », les adresses directes aux destinataires, les insertions méditatives et imagées, et par-dessus tout le style intensif, souvent répétitif et pénétrant, trahissent une expérience mystique toute proche. Les questions que pose la « vision de Dieu » dans la vie mystique ici-bas (in via) et dans la béatitude céleste (in patria) ont poussé l'auteur à présenter ses solutions. Par sa forme, la béatitude est une vision ; par son contenu, elle est une participation au mouvement de la vie intratrinitaire. C'est pourquoi l'auteur traite des points controversés dans la théorie de la connaissance : la position intermédiaire des « intelligences » entre l'être divin et l'être créé, l'intellect agent comme participation à la connaissance divine, la naissance de Dieu dans l'âme, la primauté de l'amour sur la connaissance dans la béatitude. En outre, la doctrine des relations et des processions divines, tout comme celle des rapports du temps et de l'éternité, sont utilisées pour expliquer la nature de la béatitude éternelle. Pour l'histoire de la théologie et pour l'identification de l'auteur, la controverse sur le primat de l'amour ou celui de la connaissance joue un rôle important. L'auteur expose d'abord successivement les arguments de l'école franciscaine et de l'école dominicaine (cf. art. Contemplation, DS, t. 2, col. 1979-90), sans prendre parti ; ensuite seulement, il affirme que l'expérience ultime dans la vision de Dieu est l'amour. Dans cette mesure, l'amour serait donc le sommet de la béatitude. Tandis que sur les autres points l'auteur suit de près l'enseignement de Thomas d'Aquin, ici par contre il s'écarte de la position dominicaine. Manuscrits : Texte complet, Heidelberg,...

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