Auteur : Jos ANDRIESSEN.
Tome 16 - Colonne 1277
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Titre de l'article : VRANCX (CORNEILLE, COLOMBAN),
Début de l'article :
bénédictin, † 1615. — Né vers 1530 à Termonde, inscrit à l'université de Louvain en 1551, maître ès arts en 1555, Corneille Vrancx est ordonné prêtre en 1560. A partir de 1563 il enseigna la théologie à l'abbaye norbertine de Tongerlo. En 1569 il fut nommé chanoine du chapitre de Saint-Bavon à Gand par Corneille Jansenius, le premier évêque du nouveau diocèse. Il y devint pénitencier en 1570. Sous le gouvernement calviniste, il fut arrêté en 1579 et banni de la ville. Il séjourna d'abord à Douai, ensuite à Tournai, où il enseigna la théologie aux moines expulsés de l'abbaye de Saint-Pierre de Gand. Il se joignit comme novice à leur communauté en 1583, prit le nom de Colomban et fit profession le 15 août 1584. Après la reconquête de la ville par Farnèse le 17 septembre de la même année, les moines purent retourner à Gand et entamer le travail de restauration matérielle et spirituelle dont l'abbaye avait grandement besoin. Vrancx, prieur depuis 1590, fut élu abbé en 1597. Plein de zèle, de perspicacité et de bonté, il se consacra à sa tâche, mais devant les problèmes administratifs et financiers il fut moins à son aise, de sorte qu'un coadjuteur lui fut adjoint en 1607. Il mourut à Gand le 15 août 1615.
Si Vrancx n'a pas une place parmi les grands abbés de la réforme catholique, il s'est distingué par contre comme prédicateur et surtout comme auteur de nombreux ouvrages : les six premiers parurent entre 1569 et 1578 et les autres, une trentaine, à partir de 1590 jusqu'à sa mort. On en trouve la liste détaillée dans la Bibliotheca Belgicaet aussi dans la notice qui lui est consacrée dans le
Nationaal biografisch woordenboek.Ils traitent surtout des vérités sur lesquelles la réforme protestante avait créé du désarroi : la sainteté de la Messe et la présence réelle dans l'Eucharistie, la vie et le culte de Marie, le purgatoire. A l'exception de deux éditions latines, tous ses ouvrages étaient écrits en néerlandais, car ils étaient destinés à l'instruction chrétienne des simples fidèles. C'est à leur niveau qu'il voulait transposer la solide doctrine, puisée dans les pères et les docteurs de l'Église et présentée avec toute la clarté, tout l'attrait possibles. D'où les titres parfois un peu bizarres, le ton populaire, le recours aux récits...
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