Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 5 - Colonne 1127
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Titre de l'article : FRANÇOISE DES SÉRAPHINS, dominicaine, 1604-1660.
Début de l'article :

— Née en 1604 au château d'Argombat, à Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne), Françoise d'Argombat de Saliné entra à dix-huit ans, malgré l'opposition de sa famille, au monastère dominicain de Sainte-Catherine-de-Sienne de Toulouse. Deux ans après sa profession, elle fit partie du groupe qui fonda en 1626 le monastère des Filles de Saint-Thomas à Paris. C'est là qu'elle passa le reste de sa vie religieuse, y remplissant notamment la charge de supérieure. Elle mourut le 19 octobre 1660.

Sa Vie, écrite par la dominicaine Marie-Madeleine de Mauroy † 1714, fut publiée par Ch.-L. de Lantages † 1694, d'abord en abrégé à la suite de la Vie de la Vénérable Mère Agnès de Jésus, Le Puy, 1665 (DS, t. 1, col. 253), puis plus complète à Clermont, en 1669 (rééd. 1671 ; Toulouse, 1851). Cette biographie donne de larges extraits des lettres et des entretiens de mère Françoise. L'exposé des diverses façons dont elle faisait oraison, ses enseignements sur les vertus et sur les devoirs de la 1128 vie religieuse, son application à l'enfance et à « l'intérieur de Jésus-Christ » expriment une spiritualité très christocentrique où l'influence bérullienne est souvent décelable ; par exemple, le passage expliquant comment « notre vie doit s'occuper de la vie de Jésus, s'y lier, s'en remplir, s'y former » (1669, p. 91-93), est très proche de l'Œuvre de piété 30 de Bérulle (éd. F. Bourgoing, Œuvres, Paris, 1644, p. 795-798). Son enseignement insistait particulièrement sur l'importance de l'oraison, « art de diviniser les âmes » (p. 151).

Quétif-Échard, t. 2, p. 849-850. — L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, t. 1, Paris, 1900, p. 95-97.

Irénée NOYE.

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