Auteur : Louis MOEREELS.
 
Tome 5 - Colonne 1128
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Titre de l'article : FRANÇOISE-GLAIRE DE SAINT-LIÉ-VIN, du tiers-ordre de Saint-François, 1629-1652.
Début de l'article :
— Livine Sanders est née à Tamise (Temse, Flandre Orientale, Belgique) le 9 septembre 1629. Précocement prévenue par la grâce, elle fit ses études au pensionnat des pénitentines à Philippeville ; aussi, en plus du flamand, parlait-elle et écrivait-elle couramment le français. Après avoir passé, dans une grande mortification, quelques années chez ses parents, elle entra, le 1er août 1649, au couvent des pénitentes-récollectines de Saint-Pierre-lez-Gand, de la réforme dite de Limbourg, établie par Jeanne de Jésus (1576-1648). Elle prit le nom de Françoise-Claire de Saint-Liévin. Dès le commencement de son noviciat, elle se fit remarquer par des charismes extraordinaires, visions, lévitation, extases, prophéties, connaissance de l'état d'âme d'autrui, etc, — ce qui lui attira bien des humiliations ; son confesseur se méfiait, mais le commissaire général, Pierre Marchant † 1661, la protégeait. Sur ses instances, les faits extérieurs cessèrent durant les sept derniers mois de sa vie ; seuls, les stigmates intérieurs restèrent, lui causant un véritable martyre, surtout le vendredi. Elle mourut un peu plus d'un an après sa profession, le 30 janvier 1652. Sa spiritualité est centrée autour de la dévotion aux Cinq Plaies de Notre-Seigneur et en particulier de la plaie du Côté, qui l'orientait vers le Coeur de Jésus. On peut la ranger à bon droit parmi les précurseurs de sainte Marguerite-Marie. Elle avait établi entre les religieuses une convention pieuse (Godtvruchtighe Overeen-Kominghe), et par ses lettres de direction elle enseignait comment on devait demeurer dans le Christ. Diverses demeures étaient appropriées aux divers stades de l'ascension de l'âme. Les âmes qui s'appliquaient à la vie purgative demeuraient dans la plaie des pieds du Sauveur, y pleurant avec Madeleine ; dans la plaie de la main gauche, celles occupées, comme Marthe, à la vie active, et dans la main droite les âmes qui pratiquaient la vie contemplative avec Marie. La plaie du Côté est la demeure de celles qui se trouvent dans l'obscurité de la foi sans images : « On s'y sent comme suspendu à la divine providence, sans recours ni soutien d'aucune créature ». Ces âmes ont besoin d'encouragement pour persévérer, passives et en repos, jusqu'à leur entière purification intérieure. Il faut...

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