Auteur : R. DAESCHLER.
Tome 1 - Colonne 0
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : ADMIRATION.
Début de l'article :
— I. Notions générales. — II.
L'admiration dans la spiritualité affective. — III.
Admiration et contemplation. — IV.
L'Admiration dans la vie active.
De Genesi contra Manichaeos, PL. 34, 180) ou encore la stupeur, un certain désarroi mental devant l'inattendu ou l'inexpliqué. C'est dans ce sens qu'au jugement d'Aristote elle est à l'origine de toute recherche des causes, spécialement de la philosophie, et que les Scolastiques, avec saint Thomas, en font une forme de la crainte : « Admiratio est species timoris consequens apprehensionem alicujus rei excedentis nostram facultatem » (1
a2
ae, q. 180, a. 3, ad3 ). Elle s'accompagne d'un jugement plus ou moins explicite sur la beauté, la grandeur ou même l'incompréhensibilité de l'objet perçu. Ce jugement peut lui donner déjà une valeur spirituelle, comme le note saint Thomas, qui distingue une admiration « devotionis, secundum quod aliquis magnalia Dei considerans, cognoscit ea sibi incomprehensibilia esse… et ad hanc homines sunt inducendi » (
Exposit. in Jo. evang., cap. 3, lect. 2). Mais son effet le plus important est celui qu'elle exerce sur la volonté, en excitant l'amour, soit de complaisance — « l'amour fait facilement admirer, et l'admiration aimer », dit saint François de Sales (
Traité de l'Amour de Dieu, l. VII, ch. 4) — soit de concupiscence, souvent accompagné d'une jouissance anticipée : « Admiratio, ut ei adjungitur spes consequendi cognitionem… maxima est delectationis causa » (1
a2
ae, q. 32, a. 8). Ceci suppose évidemment que l'objet de l'admiration est convenablement choisi, qu'il est ou Dieu, ou référé à...
[...]
Cet extrait est constitué d'environ
1 page
et l'article complet contient
10 pages.