Auteur : E. DE MOREAU, S. J.
 
Tome 1 - Colonne 0
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Titre de l'article : ADRIAENSENS (ADRIEN).
Début de l'article :
— Naquit à Anvers, à une date inconnue. Tandis qu'il faisait ses études à Louvain, il se joignit, vers 1546, aux premiers jésuites qui étaient arrivés dans cette ville et fut nommé par saint Ignace, en 1551, supérieur de la communauté. Il occupa ce poste jusqu'en 1561. Il mourut à Louvain le 18 octobre 1580 après avoir exercé, surtout dans la cité universitaire, une très grande influence, par la direction spirituelle, par la prédication et par les Exercices spirituels qu'il donna par exemple au Vénérable Louis de Blois. C'était un saint homme, plein de zèle, dur à lui-même, mais assez original et peu propre au gouvernement. Son oeuvre ascétique, tout entière composée par lui en flamand, comprend des traités sur le Notre Père, sur l'origine et les progrès de la vie religieuse, sur la pauvreté, la chasteté et l'obéissance évangéliques, sur la confession, sur la communion, sur la vie active (où il est question des avantages du travail intellectuel et manuel ; des créatures ; enfin des oeuvres de miséricorde), sur « une montagne spirituelle » et sur « les paroles intérieures du Seigneur ». Les titres de ces deux derniers ouvrages demandent une explication et leur contenu vaut bien qu'on s'y arrête un instant. Ils ont une portée plus générale que les autres et sont en réalité deux traités sur la perfection. Le premier est divisé en deux parties où il est question d'abord de la crainte de Dieu, ensuite de la vie parfaite. Le second, traduit en 1601, à Cologne, sous ce titre : De Divinis inspirationibus, contient de longs chapitres, souvent fort originaux, sur les conseillers spirituels, sur l'oblation de soi-même, sur les vrais et parfaits amants de Dieu, etc. L'auteur y fait preuve d'une grande science du discernement des esprits, par exemple quand il parle de nos désirs, des tristesses, de l'incertitude des inspirations, de leur norme, de leurs conditions, etc. Nous avons encore été frappé par la modération de ses idées — des idées d'humaniste vraiment — sur l'usage des créatures, les louanges, l'humilité, l'amitié, etc., et sur son absence absolue de quiétisme, quand il parle de notre amour désintéressé pour Dieu. Enfin ces traités, le dernier surtout, se recommandent encore par une connaissance extraordinaire des Pères de l'Eglise, grecs et latins,...

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