— Carmélite déchaussée († 1620). — Née à Tarazona, Agnès de Casanate entra au Carmel de Saragosse. Elle s'y appliqua avec ardeur à l'oraison et à la pratique de la vertu et montra un culte spécial pour l'humilité, la pénitence et la charité fraternelle. Ayant supplié Dieu, au jour de sa profes sion, de lui donner part aux souffrances du Christ, elle se vit exaucée, mais, en retour de sa générosité, elle ne tarda pas à recevoir des faveurs signalées telles qu'extases, ravissements, apparitions célestes. Elle fut favorisée d'une intelligence surnaturelle des mystères. très profonds, au point que sa conversation faisait l'admiration des théologiens. Indifférente aux jugements du monde, elle vivait dans une entière soumission à la volonté de Dieu et brûlait d'un ardent désir du salut des âmes. Elle jouissait d'une manière presque continuelle du sentiment de la présence de l'adorable Trinité. Nommée maîtresse des novices, elle reçut de Dieu le don de pénétrer le secret des coeurs. Elle mourut le 18 juin 1620, en répétant les actes de foi, d'espérance, de charité et de contrition. On lui doit une relation de sa propre vie que Michel de Lanuza a publiée à la suite de la biographie de la Servante de Dieu éditée par ses soins en 1638, à Madrid.
Cosme de Villiers, Bibliotheca Carmelitana, Orléans, 1752, et Rome, 1927, t. 1, col. 11. — Philippe de la Trinité, Decor Carmeli, Lyon, 1665, t. 11, p. 82-84. — Reforma de los Descalzos, t. IV (Joseph de Sainte-Thérèse), Madrid, 1684, l. XV, ch. 21, p. 220-224.
[...]