Titre de l'article : AILLY (PIERRE D’) (1350-1420).
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Doctrine.
— Né à Compiègne en 1350, d'une famille bourgeoise, Pierre d'Ailly fut envoyé très jeune, comme boursier, au Collège de Navarre à Paris. Il étudia à la Faculté des arts, puis à celle de théologie où il fut promu successivement bachelier sententiaire en 1375 et docteur en 1381. Nommé chanoine de Noyon la même année, recteur du Collège de Navarre en 1384, il devint chancelier de l'Université de Paris en 1389. Les vicissitudes de la politique l'amenèrent, six ans plus tard, à quitter cette charge, où il fut remplacé par son disciple et ami Jean Gerson. Le pape Benoît XIII lui confia, en 1395, l'évêché du Puy dont il ne prit pas possession, puis celui de Cambrai en 1397. Il fut créé cardinal par Jean XXIII (1411) et mourut en 1420.
Le nom de Pierre d'Ailly est intimement mêlé à l'histoire du Grand Schisme. De bonne heure, le futur chancelier de Paris avait préconisé, pour mettre fin à cette calamité, la réunion d'un concile général ; il fut amené maintes fois à intervenir au nom de l'Université dans les affaires de la politique ecclésiastique ; et il joua un rôle prépondérant au Concile de Constance duquel sortit enfin le rétablissement de l'unité de l'Église.
— Pierre d'Ailly a laissé des oeuvres nombreuses. Les unes se rapportent à son enseignement universitaire, comme ses
Questions sur les Sentences et son
Traité de l'âme ; d'autres, comme son traité sur le livre des
Météores d'Aristote et son
Imago mundi, aux études d'astronomie ou de géographie pour lesquelles il eut longtemps de la prédilection ; d'autres encore à son activité politico-religieuse : ce sont des discours, des lettres, et surtout un traité
De materia concilii generalis. Ses écrits de spiritualité datent, pour la plupart, de la dernière partie de sa vie.
Pour ne rien dire de ses sermons, dont il nous reste une trentaine ; de ses oeuvres françaises : le
Jardin amoureux de l'âme dévote, le
Livre du rossignolet, la
Piteuse complainte et oraison dévote
[...]
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