— Il n'est connu que par le De Viris illustribus Cassinensis coenobii (cap. 20, PL. 173, 1032) où Pierre Diacre l'appelle évêque et moine du Mont-Cassin. Il devait être très versé dans la science des Ecritures et poète de mérite. Une rapide mention de lui dans la Chronique du Mont-Cassin (PL. 173, 767) ne donne pas d'autres détails sur sa vie. Il mourut après 1080. Pierre Diacre lui attribue : — 1. Un poème, De gestis Apostolorum Petri et Pauli, en 4 livres dédié au pape Grégoire VII (Tosti : Storia della badia di Monte Cassino, t. I, p. 417-419). Le manuscrit mutilé qu'on en conserve a été édité par A. Gaudenzi dans Bull. dell' Instituto storico italiano, 1890, n° 7 ; — 2. Histoire des Normands en 8 livres dédiée à l'abbé Desiderius, le futur Victor III. Voir la vieille traduction française dans Champollion-Figeac, Paris, 1835 ; — 3. Un éloge de Grégoire VII ; — 4. De duodecim lapidibus ; — 5. De civitate coelesti Hierusalem. Aimé de Mont-Cassin ne doit pas être confondu avec Amat, évêque d'Oloron et plus tard archevêque de Bordeaux, comme l'ont fait Dom Mabillon et Dom Rivet à la suite de Baluze. Il n'est non plus l'auteur de la chronique dite de Robert Guiscart, comme le pensait Champollion.
Rivet, Hist. litt. de la France, t. IX, p. 226-233. — Fabricius, Bibl. lat. med. aev., t. I, p. 215. — D. Berlière, art. Aimé du Mont-Cassin, DHG.