Auteur : Latino MUZZI.
 
Tome 5 - Colonne 1138
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Titre de l'article : FRASSINETTI (JOSEPH), fondateur des Fils de Marie-Immaculée, 1804-1868.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Le moraliste. — 3. Le maître spirituel.
1. Vie.
— Joseph Frassinetti naquit à Gênes, le 15 décembre 1805, de Jean-Baptiste Frassinetti et d'Angela Viale ; il était l'aîné de quatre frères, qui devinrent prêtres (Jean et Raphaël, prêtres séculiers ; François, chanoine régulier du Latran), et d'une soeur, Paola, religieuse et fondatrice de l'institut des soeurs de Saint-Dorothée (béatifiée en 1930). Joseph fréquenta comme externe le séminaire de Gênes et fut ordonné prêtre à Savone le 22 septembre 1827. Dès la fin de sa préparation sacerdotale, il eut l'inspiration de travailler pour le clergé et avec Luigi Sturla il fonda la 1139 congrégation de Saint-Léonard de Port-Maurice pour la formation et la sanctification des jeunes prêtres. A 28 ans, il fut nommé curé de Quinto al mare, où il resta jusqu'au 31 mai 1839, date à laquelle il fut élu prieur-curé de la paroisse de Sainte-Sabine de Gênes, où il demeura jusqu'à sa mort, survenue à Gênes le 2 janvier 1868. La publication de ses Riflessioni proposte agli ecclesiastici (Gênes, 1837) lui attira bien des déboires de la part de ceux qui préféraient rester ancrés dans les préjugés d'une mentalité infectée de jansénisme. Pendant les bouleversements politiques de 1848 il fut persécuté et exilé. Prêtre « spectatae doctrinae et virtutis » (bref de Pie IX à Paola, fondatrice, en 1863), J. Frassinetti consacra surtout sa vie au ministère pastoral et mérita d'être appelé le Curé d'Ars italien (J.-B. Mirebeau, préface à la traduction française, Paris, 1885, de Gesù Cristo regola del sacerdote, Florence, 1852), tout en ne cessant jamais de s'occuper de la sanctification du clergé, comme l'attestent, entre autres, ses nombreux écrits destinés aux prêtres (réunis en grande partie dans le t. 11, Rome, 1910, des Opere complete). Ennemi ardent de ce qu'il appelait « l'ascetismo dell' infingardaggine », l'ascétisme de la paresse, son zèle ne connut aucune relâche dans la recherche des moyens propres à faire revivre, à nourrir et à accroître la piété chrétienne. Il fut le fondateur et le promoteur de nombreuses unions et...

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