Titre de l'article : ALCUIN.
Début de l'article :
— I.
Sa Vie. — II.
Ses Œuvres.
— Alcuinus ou Albinus Flaccus naquit près d'York vers 735. A l'école épiscopale de cette ville il reçut une éducation très soignée de l'archevêque Egbert, disciple lui-même et héritier des moines évangélisateurs de l'Angleterre : Augustin, Benoît Biscop, Cuthbert et Théodore, et surtout du Vénérable Bède. Aux arguments allégués par Mabillon pour établir qu'Alcuin était moine (ASB., 1677, t. IV-I, p. 162, cap. 3), il faut ajouter les témoignages très probants de toute la tradition et la saveur toute bénédictine des nombreuses lettres d'Alcuin, inspirées souvent de la Règle monastique. Après des études remarquables pour son époque, Alcuin fut ordonné diacre et vers 780 envoyé à Rome par l'archevêque Eanbold pour demander le pallium. A son retour, il rencontra à Parme Charlemagne, qui l'attacha à son service. De 790 à 793 il séjourne en Angleterre, mais en 794 il est obligé d'assister au concile de Francfort où il combat l'Adoptianisme. Il prend part également au concile d'Aix-la-Chapelle en 799. Pour honorer son mérite, Charlemagne avait donné à Alcuin en 793 les abbayes de Ferrières et de Saint-Loup de Troyes. D'autre part le futur empereur avait exprimé le voeu de le voir s'occuper de la réforme des lettres. Alcuin fut placé à la tête de l'école du palais qu'il devait suivre dans ses déplacements. Cette vie errante s'accordait mal avec l'observance monastique et Alcuin un jour pria Charlemagne de pouvoir se retirer à Fulda pour y observer sans obstacles la Règle bénédictine. Son idéal, comme il l'écrivait au roi, était de mener, fidèle à la stabilité monastique, une vie de prière et de recueillement (MGH.,
Epist., t. IV,
ep. 238 et 97). Charlemagne ne lui permit pas d'aller à Fulda, mais le nomma abbé de Saint-Martin de Tours en 796. Alcuin employa les huit années qu'il y passa, à se préparer à la mort, qui survint le 19 mai 804. Le relâchement des moines de Saint-Martin avait attiré parfois les reproches du roi (
ep. 247). En leur envoyant
un maître et un guide dans la personne d'Alcuin il se proposait à la fois de faire refleurir...
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