Auteur : Antanas LIUIMA.
 
Tome 5 - Colonne 1189
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Titre de l'article : FREGOSO (FRÉDÉRIC), cardinal, vers 1480-1540 ou 1541.
Début de l'article :
— Fils du gênois Augustin Fregoso, Frédéric fut élevé à la cour humaniste de son oncle maternel le duc d'Urbino et s'y lia d'amitié avec les futurs cardinaux Pietro Bembo et Baldassare Castiglione. Son oncle lui obtint de Jules II l'archevêché de Salerne (1507) ; Fregoso y tint l'année suivante un synode et confia aux minimes l'église de Saint-Bernardin, mais il ne put se maintenir dans son diocèse en raison de ses sympathies pour la politique française. Jules II lui confia l'administration perpétuelle du diocèse de Gubbio (juillet 1508). Commence alors pour le jeune évêque une vie errante et agitée ; il fréquente la plupart des villes italiennes sans se fixer dans aucune, voyage en France, s'occupe de la politique de Gênes, fait campagne contre les pirates barbaresques jusqu'en Tunisie, lutte contre les espagnols au siège de Gênes et trouve le temps de devenir l'un des orientalistes les plus solides de l'époque. En 1522, Fregoso dut se réfugier en France et François Ier fit de lui le premier abbé commendataire de Saint-Bénigne de Dijon (bulle de Clément VII, 28 juillet 1525) ; il s'y voua à la vie spirituelle et aux lettres jusqu'en 1529. Il rentre cette année-là à Gubbio et s'occupe des affaires du diocèse. Ayant renoncé (février 1533) à l'archevêché de Salerne, il fut nommé par Paul III à la commission préparatoire du concile oecuménique (1536), mais refuse le chapeau de cardinal qui lui est offert. Fregoso est alors fermement acquis à la réforme catholique ; il mène une vie pieuse et fort charitable, Paul III le fait cardinal en 1539, le nomme évêque de Gubbio (1540) ; mais Fregoso meurt dans sa résidence en juillet 1541, d'après les historiens italiens. Cependant on garde aux archives de la Côte d'Or un document (vente de ses biens meubles de Dijon) du 27 janvier 1541 qui le dit mort le 20 juillet 1540, et un éloge mortuaire qui mentionne la même date (J. d'Arbaumont, Éloge de Frédéric Frégose, dans Revue des sociétés savantes, 4e série, t. 4, novembre-décembre, 1866, p. 427-435). 1190 L'héritage littéraire de Fregoso est assez mince. En dehors de ses lettres (publiées dans les correspondances des cardinaux Bembo, Sadolet, Gregorio Cortese et Réginald Pole) et d'une...

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