Titre de l'article : ALZON (EMMANUEL-JOSEPH-MARIE-MAURICE D’) (1810-1880),
Début de l'article :
fondateur des
Augustins de l'Assomption ou
Assomptionistes. — 1.
Notice biographique, — 2.
Spiritualité.
— Fils aîné du vicomte Daudé d'Alzon, Emmanuel d'Alzon naquit au Vigan (Gard) le 30 août 1810. Amené par ses parents à Paris en 1823, il fit ses études au collège Saint-Louis et au collège Stanislas. De 1828 à 1830, il étudia le droit, se préparant à servir Dieu et l'Église dans l'armée, la magistrature ou la diplomatie : l'idée du sacerdoce, éveillée dans son enfance, semblait alors sommeiller. Il fréquenta aussi soit la Société des Bonnes Études, présidée par M. Bailly, soit les conférences religieuses de l'abbé de Salinis. C'est de cette époque que datent ses premières relations avec Lamennais. Elles furent quelque temps assez intimes, tout en ne s'exerçant que par correspondance et sous forme de directives intellectuelles. Ce que le jeune homme avait, en effet, demandé à l'abbé Féli, c'était un plan d'études répondant au « plan général de vie » qu'il s'était déjà tracé. De ce plan général de vie nous trouvons la première confidence dans une lettre adressée le 21 janvier 1830 par Emmanuel à son ami d'Esgrigny. Dès ce moment d'Alzon avait formé, avec son ami Du Lac, le projet de se vouer à la défense de la religion dans l'état ecclésiastique.
Les événements politiques de mai 1830, prélude de la Révolution de juillet, en amenant le vicomte d'Alzon et les siens à échanger leur résidence parisienne pour leur château de Lavagnac (Hérault), valurent à Emmanuel deux années de retraite studieuse qui achevèrent d'affermir une décision déjà longuement mûrie. Le 14 mars 1832, il quitta sa famille et entra au Grand Séminaire de Montpellier. Il y resta jusqu'à fin juin 1833, y reçut la tonsure et les ordres mineurs. Il prit alors le parti d'aller terminer ses études ecclésiastiques à Rome, où il séjourna du 25 novembre 1833 au 18 mai 1835. Il y reçut les trois ordres majeurs les 14, 20 et 26 décembre 1834. Parmi les personnages romains qui l'honoraient de leur amitié, il faut signaler : le cardinal Micara, le P. Ventura, le P. Olivier et le futur cardinal Wiseman. Ce séjour à Rome, au plus fort de la crise...
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