Auteur : G. BARDY.
 
Tome 1 - Colonne 0
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Titre de l'article : AMBROISE (Saint).
Début de l'article :
— Évêque de Milan de 374 à 397. Elevé sur le siège épiscopal de Milan alors qu'il n'était encore que simple catéchumène ; puis, tout le long de son épiscopat, surchargé de besognes multiples et accablantes, saint Ambroise n'a jamais trouvé le temps de se faire une doctrine spirituelle originale, et moins encore celui d'exposer ses idées dans des ouvrages de longue haleine. Sur le seul problème de la virginité, il a eu l'occasion de revenir plusieurs fois, et il a largement contribué par son attitude et par ses écrits à répandre l'amour de cette vertu dans le monde occidental. Il n'y avait pas trois ans qu'il était évêque lorsqu'il publia le premier de ses ouvrages sur la question, un De virginibus en trois livres, dédié à sa soeur Marcellina, et dans lequel il se bornait d'ailleurs à reproduire des sermons qu'il avait prononcés à Milan devant son peuple. Cet ouvrage connut un grand succès auprès des ascètes et des vierges, mais il souleva en même temps de nombreuses objections : n'était-ce pas un crime, disait-on, de détourner les jeunes filles du mariage, comme s'il était une mauvaise chose ? avait-on pour but de détruire la race humaine ? n'excitait-on pas les enfants à se révolter contre leurs parents ? et n'abusait-on pas de leur inexpérience pour leur faire faire un voeu dont ils ignoraient la gravité ? Saint Ambroise, attaqué de toutes parts, voulut se justifier : le De virginitate, constitué essentiellement par deux homélies de l'évêque, parut peu après le De virginibus et répondit aux difficultés que l'on avait ainsi accumulées. Un De viduis, qui date de la même époque, s'adresse aux veuves et leur conseille de ne pas rechercher un nouveau mariage. Ce grand sujet de la virginité tenait profondément à coeur à Ambroise. L'évêque de Milan trouva, vers la fin de sa vie, de nouvelles occasions d'y revenir. Le livre De institutione virginis n'est guère autre chose qu'un discours prononcé par lui à l'occasion de la prise de voile d'une jeune fille nommée Ambrosia : l'auteur y consacre de longs développements à défendre contre Bonose de Sardique la virginité perpétuelle de Marie. C'est encore un discours que l'Exhortatio...

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