Auteur : P. SIGISMOND, O. M. C.
 
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Titre de l'article : AMBROISE DE LOMBEZ.
Début de l'article :
I. — VIE.
— Jean, de la noble maison de Lapeyrie, de Daussion, né à Lombez en 1708, entra chez les Capucins en 1724, et prit le nom de Frère Ambroise. Il fut un éminent directeur de conscience. A cause de la sainteté de sa vie, son Supérieur Général l'envoya en 1765, réformer le couvent de Paris. En 1769, il obtint, contre la Commisssion des Réguliers, le maintien des Constitutions de son Ordre. Le 25 octobre 1778, il mourut, en odeur de sainteté, à Saint-Sauveur, près de Luz (Hautes-Pyr.), où son corps repose sur le plateau de Solférino, depuis 1863, au pied du mausolée élevé à sa mémoire par Napoléon III. Pour la reconnaissance future de ses restes, spécifions qu'ils ne sont pas au centre du mausolée (où un ermite fut d'abord enseveli par erreur), mais sous le premier degré de ce monument, du côté de la chapelle de Saint-Pierre, vers la montagne.
II. DOCTRINE SPIRITUELLE.
— Personnellement très expérimenté dans les voies mystiques, le Père Ambroise ramène toute sa Doctrine Spirituelle à la Paix Intérieure. Elle est le but à atteindre, car elle s'identifie au royaume de Dieu en nous, aussi bien que le flambeau, dont la clarté guide le chrétien dans les sentiers de la perfection. La paix intérieure, quel infaillible et lumineux principe d'ascèse et de mystique ! Tout cela est bon et surnaturel qui nous procure la paix. Tout cela est mauvais qui nous trouble. Donc trouver la paix, et l'affermir en soi-même, c'est devenir un saint. « Car une âme encore vivement agitée n'est pas, pour l'ordinaire, solidement établie dans la justice…. Dieu veut qu'on lui bâtisse une demeure fixe et permanente, peu satisfait d'habiter dans des pavillons qui…. flottent à tout vent, vrais symboles d'une âme troublée (Paix Intérieure, chap. 1). Pour qualifier, à la mode antique, sa Doctrine Spirituelle, volontiers nous appellerions le Père Ambroise le Doctor consolatorius, n'était que ce titre fut jadis, pour d'autres raisons, l'apanage du pieux Gerson. Disons qu'il a simplement mérité et mérite d'être surnommé le « Saint François de Sales du XVIIIe siècle ». Doctrine de tous les temps que la sienne, mais pour...

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