Auteur : A. MOLIEN.
 
Tome 1 - Colonne 0
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Titre de l'article : AMELINE (CLAUDE).
Début de l'article :
— Prêtre de l'Oratoire ; né à Paris en 1635, fils d'un procureur au Châtelet, il suivit d'abord la carrière du barreau, entra ensuite dans la congrégation le 29 avril 1660 ; il étudia la théologie à Saumur où il connut le P. Malebranche. Il fut ordonné prêtre en 1663 et, vers le même temps, devint malgré lui, grand-chantre de l'église de Paris ; cette dignité ne procurant presque aucune matière à son zèle, il la permuta avec M. Joly pour celle de grand archidiacre qui lui donnait le droit d'inspection sur une grande partie des curés du diocèse. Il composa Traité de la volonté, de ses principales actions, de ses passions, et de ses égarements, in-12, Paris, 1684 ; fruit de sa liaison avec Malebranche. Hippocrate, dit-il en commençant, a écrit les aphorismes du corps, d'autres ont donné « ces belles maximes qu'on peut appeler les aphorismes de la médecine de l'âme ». Pour lui, une étude sur les passions « est un traité des principales maladies de l'âme ». Avec saint Augustin il admet que l'amour « première action de la volonté » est le principe de toutes les passions : « L'amour, qui s'empresse d'avoir ce qu'il n'a pas, est un désir ; l'amour qui jouit de ce qu'il aime est la joie. L'amour qui fuit ce qui lui est contraire, est la crainte : et si, nonobstant sa fuite, il ne s'en peut séparer, c'est la tristesse » (p. 43). La passion est souvent excitée par l'admiration qui n'est pas seulement suspension du jugement, mais « commencement de détermination de la volonté » ; et alors « les avant-goûts de la jouissance qui fait naître l'espérance dans le coeur de la plupart des hommes leur tient la place de la lumière qui devrait accompagner leurs jugements » (p. 49). Les vertus aussi « sont des amours », mais à l'idée d'amour s'ajoute celle de force pour triompher des obstacles qui viennent des sens (tempérance), de la résistance des ennemis (courage), de la difficulté de choisir ce qui peut servir à atteindre notre fin (prudence). Se laisser diriger par la vertu est le seul moyen de réaliser le désir de bonheur que Dieu a mis en nous et qui « n'est rien autre chose que le désir d'entrer dans l'état de perfection dont la nature spirituelle se croit capable… La joie est...

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