Auteur : PIO PASCHINI.
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Titre de l'article : AMOUR (COMPAGNIE DU DIVIN).
Début de l'article :
— Le mouvement intense de spiritualité, suscité par saint Bernardin de Sienne et continué par ses disciples saint Jean de Capistran et saint Jacques de la Marche, resta vivace jusqu'à la fin du XVesiècle, grâce au bienheureux Bernardin de Feltre et à beaucoup de franciscains fervents qui, tout en inculquant aux âmes les exercices de la piété chrétienne et spécialement la dévotion au Saint Sacrement, se firent les promoteurs d'oeuvres de bienfaisance au profit des pauvres honteux, des enfants trouvés, de jeunes filles délaissées et en danger de se perdre. Pour rendre ces oeuvres durables, ils firent refleurir les anciennes confraternités, ils en fondèrent de nouvelles sous le vocable de saint Jérôme, dont le culte devint très populaire. Les prédicateurs dominicains, eux aussi, eurent leur grande part dans ce renouveau chrétien ; et la prédication du bienheureux Sébastien Maggi, comme celle du bienheureux Bernardin, prépara à Gênes le terrain à la première
Compagnie du divin Amour,fondée le 26 décembre 1497. Elle doit sa naissance avant tout à sainte Catherine Fieschi-Adorno, alors supérieure de l'hôpital de Pammatone de cette cité. Elle comptait parmi ses disciples les plus ardents Ettore Vernazza, son futur biographe. Vernazza, citoyen illustre de Gênes, était un laïc marié, il menait une vie sainte et active. Avec ses concitoyens Jean-Baptiste Salvaigo, Nicolas Grimaldi, et Benoît Lomellino, il fonda une « Compagnie » sous le vocable de saint Jérôme, ayant comme but « d'enraciner et d'implanter dans les coeurs le divin Amour, c'est-à-dire la Charité… Aussi, celui qui désire faire partie de cette Compagnie doit être humble de coeur… diriger tout son esprit, toutes ses espérances vers Dieu, et placer en lui toutes ses affections : sinon il serait un faux frère, hypocrite et inutile ». Le nombre des membres de la Compagnie était limité à quarante, dont quatre, tout au plus, pouvaient être prêtres. Les exercices de piété étaient soigneusement fixés : les prières habituelles du matin, puis sept Pater et Ave, « pour rappeler les sept heures canoniques », de plus, le lundi, cinq Pater et Ave pour les confrères défunts. Il y avait ensuite les prières en commun dans l'oratoire une fois par semaine, et à certaines vigiles : le Jeudi-Saint se faisait la cérémonie du lavement des...
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