Auteur : G. BARDY.
 
Tome 1 - Colonne 0
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : AMPHILOQUE (SAINT).
Début de l'article :
— Evêque d'Iconium, né vers 340-345, mort après 394. Nous n'avons plus de ses oeuvres, en plus d'un certain nombre de fragments, qui présentent surtout un intérêt doctrinal, que des Iambes à Séleucus, publiées parmi les poèmes de saint Grégoire de Nazianze (PG., 37, 1577-1600), quelques sermons (l'édition de la PG., 39, 35-94 est à compléter par les publications de Holl et de Ficker) et un traité polémique contre les Messaliens, édité par Ficker. Il y a peu de choses à glaner dans les homélies de saint Amphiloque concernant la vie spirituelle. On peut noter, dans l'homélie εἰς τήν ὑπαπαντὴν, l'éloge de la virginité, « admirable comme une inamissible richesse, comme une plante incorruptible, comme une habitude libre, comme l'embellissement de l'ascèse, comme supérieure à la conduite humaine, comme dégagée des passions nécessaires, comme introduisant dans la demeure du Christ, dans la chambre nuptiale du royaume des cieux. » Après quoi, l'auteur se garde bien de condamner le mariage : il déclare au contraire que l'état du mariage et la virginité, également institués par Dieu sont tous deux honorables, envisagés du point de vue de la religion (PG., 39, 44-45). La viduité est également louée par lui, comme une victoire qui mérite les récompenses incorruptibles (PG., 39, 49). Dans le discours sur la pécheresse, nous relevons l'opinion de saint Amphiloque sur l'origine du mariage. Suivant lui, le mariage est la conséquence du péché : avant la faute, Adam et Eve étaient vierges : après la chute seulement, ils ont usé du mariage afin que soit vaincue la sentence de mort. C'est pour cela que Dieu a rendu agréable l'acte de chair, qui ne peut être légitimement accompli qu'en vue de la génération (PG., 39, 72-73). Comme on le voit, ces idées n'ont rien de très original. Le traité contre les Messaliens, que l'on s'étonne de ne pas voir signalé dans l'introduction de M. Kmosko au texte du Liber Graduum, est surtout polémique. Il condamne la fausse ascèse des sectes qui prennent pour devise ἐγχράτεια Kαί ἀπóταξις, qui s'abstiennent du vin et des aliments animaux. Il ridiculise surtout les Gemellites qui, non contents de condamner la possession de troupeaux, se demandent s'il est permis de porter des vêtements...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.