Auteur : G. BABDY.
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Titre de l'article : ANDRÉ DE CRÈTE.
Début de l'article :
— Né à Damas vers le milieu du VIIesiècle, embrassa la vie monastique à Jérusalem et fut délégué par le patriarche de cette ville pour aller à Constantinople en 685, afin d'éclairer l'empereur Constantin Pogonat dans la question du monothélisme. Il devint archevêque de Gortyne, la métropole de l'île de Crète vers 710 et mourut, selon les meilleures vraisemblances, après le 4 juillet 740. On a de lui de nombreux discours dont plusieurs sont encore inédits, et des hymnes qui ont consacré sa réputation dans le monde oriental. Parmi les discours de saint André, il faut remarquer surtout ceux qui ont pour objet la louange de la très sainte Vierge : quatre d'entre eux se rapportent à la nativité, trois à la dormition, un à l'annonciation. Le troisième sermon sur la Nativité de Marie est d'une authenticité douteuse ; il est parfois attribué à saint Jean Damascène. Tous ces discours, d'une éloquence ampoulée, sont d'admirables témoignages de la foi à la sainteté et à la puissance de Marie ; on verra, par exemple, certaines pages du premier discours sur la nativité (PG., 97, 809-812) ou du discours sur l'annonciation (PG., 97, 893-897), ou encore du second sermon sur la dormition (PG., 97, 1080). Citons du moins quelques lignes de ce dernier sermon : « Celle qui a élevé la poussière au ciel, dépouille la poussière et abandonne le voile qui la couvrait depuis sa naissance : elle rend à la terre, ce qui lui est apparenté. Celle qui accroît la vie s'élance vers la transformation d'une nouvelle vie ; elle pénètre dans le séjour de la vie impérissable, qui ne connaît rien des affections et des habitudes charnelles. » Dans les discours sur la nativité et l'annonciation, André rapporte les traditions plus ou moins sûres qu'il a recueillies un peu partout sur la famille de la Sainte Vierge, sur ses occupations au temple de Jérusalem. Dans les sermons sur la dormition de Marie, il s'inspire du récit du pseudo-aréopagite. Les poèmes imprimés d'André de Crète sont recueillis dans Migne PG., 97, 1306-1444. Il faut signaler parmi eux les canons sur la conception de sainte Anne, sur la nativité de la sainte Vierge, et surtout le grand canon, qui est un chant de pénitence et de repentir en 250 strophes. O. Bardenhewer,
Geschichte der altkirchlichen literatur,...
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