Auteur : H. THURSTON.
 
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Titre de l'article : ANIMA CHRISTI.
Début de l'article :
— Parmi les Preces ante et post Missam du Missel et du Bréviaire, il y a la série des invocations commençant par Anima Christi, sanctifica me sous le titre de « Aspirationes S. Ignatii ad sanctissimum Redemptorem ». Quoique saint Ignace de Loyola recommande plus d'une fois cette formule de prières dans ses Exercices spirituels, il suppose qu'elle doit être déjà familière au retraitant, car dans les premières éditions on y réfère seulement par les premiers mots et le texte entier n'est pas imprimé. Il est donc évident que ce n'était pas une nouveauté de sa composition, et ceci est encore plus clairement démontré par le fait qu'on trouve l'Anima Christi, comme nous le savons maintenant, dans plusieurs manuscrits du XVe et même du XIVe siècle. Dès cette époque, la prière était très connue. Un manuscrit écrit en Angleterre vers 1370 (Harl. 1260, f. 158, au British Museum) contient une copie différant un peu du texte ordinaire. On y indique que « le pape Jean XXII accorda, à tous ceux qui sont vraiment pénitents et qui ont confessé leurs péchés, 3.000 jours d'indulgence, aussi souvent qu'ils disent cette prière entre l'Élévation et le troisième Agnus Dei ; et, sous les mêmes conditions, il la donna au roi de France, écrite en lettres d'or ». Un peu plus tôt, vers 1344, nous trouvons que l'Anima Christi était bien connu de la mystique Marguerite Ebner, en Souabe, tandis que de l'autre côté des Pyrénées, en Andalousie, le palais de l'Alcazar conserve encore une inscription chrétienne, apparemment exécutée vers 1364 par des ouvriers mauresques, et qui contient, avec quelques fautes, le texte de la même prière. Durant tout le XVe siècle on la rencontre fréquemment dans les livres d'heures et de dévotion, toujours associée avec des indulgences extraordinaires, attribuées presque toujours au pape Jean XXII. Quant à l'auteur de l'Anima Christi, on ne peut rien affirmer à son sujet. Quoiqu'on l'ait attribué avec certitude au Bienheureux Bernardin de Feltre, O. F. M. (1439-1494), on sait maintenant qu'il était en usage bien avant lui. D'autre part, si, comme on l'a conjecturé, il a été...

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