Auteur : J. DE TONQUÉDEC.
 
Tome 1 - Colonne 0
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Titre de l'article : ANORMAUX (SANCTIFICATION DES).
Début de l'article :
— 1. Définitions. — 2. Les anormaux peuvent-ils se sanctifier ? — 3. Comment ?
I. — DÉFINITIONS.
— A) Il n'est pas facile de définir l'anormal : témoin tant de définitions indécises ou sans unité intérieure, qui en ont été données. Pour introduire quelque ordre dans la question, sans faire acte d'arbitraire, nous décrirons des individus qui présentent tels ou tels caractères, et qui, par là, se distinguent des autres. Nous ferons remarquer en même temps que l'usage leur applique volontiers l'épithète d'anormaux. 1° L'anormal est le contraire de l'homme normal. Celui-ci est l'individu chez qui toutes les fonctions physiologiques et psychiques s'exercent régulièrement. Ce n'est là d'ailleurs peut-être qu'un idéal dont on chercherait en vain ici-bas la réalisation parfaite ; mais il est commode de le prendre comme terme de comparaison. L'anormal sera donc celui qui s'écartera en quelque chose de cette régularité absolue. 2° Mais il y a des anomalies de plus d'un genre. Physiques : une maladie d'estomac, une mutilation des membres. Psychiques : l'idiotie, le délire, le scrupule. Le procédé qui consiste à réunir, par exemple, dans une même « école pour anormaux », des enfants estropiés avec des idiots ou des pervers, est bien peu rationnel. De plus, parmi les déficits psychiques, il y en a dont la cause n'est point dans le sujet. Par exemple, un enfant dont l'instruction et l'éducation auront été négligées, un « arriéré pédagogique », comme on dit, peut présenter, à un examen superficiel, les mêmes apparences qu'un enfant débile au point de vue mental : néanmoins, il en diffère intrinsèquement. Son « arriération » provient de causes extérieures ; dans son fond psychique, il n'y a rien d'anormal. Même toute maladie du système nerveux ne s'accompagne pas d'anomalies psychiques, et donc on brouille les espèces, quand on définit simplement l'anormal : « un malade du système nerveux ». Dans certaines polyomyélites, par exemple, qui impliquent pourtant de graves lésions de la moelle, aucun trouble psychique, fût-ce même de la sensibilité, n'apparaît. C'est pourquoi nous ne...

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