Auteur : Lucien CEYSSENS.
 
Tome 5 - Colonne 1530
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Titre de l'article : FROIDMONT (LIBERT), professeur d’Écriture sainte et janséniste, 1587-1653.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Deuxième des six enfants de Gérard-Libert et de Marguerite Radoux, Libert Froidmont naquit le 3 septembre 1587 à Haccourt, entre Liège et Maestricht. Ayant terminé ses humanités chez les jésuites (Liège ou Maestricht ?), il quitta son pays natal, la principauté de Liège, pour faire ses études supérieures à Louvain, dans les Pays-Bas espagnols. Il s'inscrivit en 1604 à la Pédagogie du Faucon, où il fit surtout connaissance avec un hollandais de la région de Leerdam, Corneille d'Acquoi, dit Jansénius, et un liégeois de Beringen, Henri Calénus : ce n'était encore qu'amitié estudiantine entre jeunes gens que la vie allait bientôt séparer. En effet, tandis que Jansénius et Calénus, devenus étudiants en théologie, se fixent au collège du Pape sous la direction de Jacques Jansonius, Froidmont interrompit ses études en 1606, sans doute par manque de moyens, et se rendit à Anvers pour enseigner la philosophie dans l'abbaye norbertine de Saint-Michel. Il y reste trois ans (1606-1609) et s'y familiarise avec la langue flamande qui plus tard lui sera utile à Louvain. Il retourna vers 1609 dans cette ville, que ses deux amis avaient quittée : Calénus était nommé curé à Asse (entre Bruxelles et Gand) et Jansénius se trouvait quelque part en France, poursuivant sa théologie. Réinstallé dans la Pédagogie du Faucon, Froidmont enseigne la rhétorique durant quatre ans (1609-1614) ; c'est alors sans doute qu'il se familiarise avec les auteurs classiques, acquiert l'élégance du style et s'approprie l'usage du latin ; cette langue lui servira habituellement pour son enseignement, ses publications et sa correspondance. Ensuite, durant quatorze ans (1614-1628), il enseigne la philosophie. Ayant l'esprit dialectique, beaucoup plus que Jansénius, il donne sa pleine mesure au cours de ces années. A la manière des académiciens de l'époque, il s'intéresse aux sciences exactes, mathématiques, astrologie, physique, et publie sur ces matières. A une époque inconnue, Froidmont entre dans la cléricature et, profitant du droit de nomination dont jouissait la faculté des arts, il obtient un canonicat à la cathédrale de Tournai. Tout en enseignant la philosophie, il commence...

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