Titre de l'article : ANSELME DE CANTORBÉRY (Saint).
Début de l'article :
— 1.
Sa Vie. — 2.
Ses Œuvres.
— Saint Anselme naquit à Aoste en 1033. De bonne heure on put apercevoir en lui une intelligence très vive et un goût prononcé pour les choses de la religion ; ces bonnes dispositions furent cultivées d'abord par sa mère, puis bientôt, sur la demande de l'enfant, par les Bénédictins, qui avaient à Aoste un prieuré dépendant de l'abbaye de Fruttuaria. C'est là qu'Anselme à l'âge de quinze ans se serait fait moine si son père ne s'y fût opposé. Découragé, il abandonna les études et se livra aux attraits du monde, surtout quand il n'eut plus pour le retenir les exhortations de sa mère. Pour échapper aux sévérités paternelles il se rend en Bourgogne, puis à l'abbaye du Bec en Normandie, où le renom du prieur Lanfranc, son compatriote, l'attire. Captivé par l'amour des études plutôt que par le charme de la vie monastique, il se met à son école et devient bientôt son disciple le plus distingué. L'influence du maître forma Anselme non seulement à la science profonde, dont il devait faire preuve plus tard, mais aussi à la vraie piété, oubliée depuis plusieurs années, et qui devait façonner le saint. Cet heureux ascendant de Lanfranc ranima chez Anselme le désir d'embrasser la vie monastique, et en 1060 il devint moine au Bec. Successivement il s'y vit confier la charge de prieur (1063), puis d'abbé (1078), jusqu'à ce que le 6 mars 1093 il fût nommé à l'archevêché de Cantorbéry. D'incessantes persécutions y attendaient Anselme, qui acceptait à contre-coeur le fardeau qu'on lui imposait. Dès le début de son pontificat, voulant se rendre à Rome pour demander le pallium, il se heurta aux oppositions de Guillaume le Roux. En 1097 seulement il put atteindre Urbain II en passant par l'abbaye de Saint-Bertin, Cluny et Lyon. Il assista au concile de Bari (1098) et à celui de Rome (1099) et ne rentra en Angleterre que sur l'invitation de Henri Beauclerc qui succéda en 1100 à son frère Guillaume le Roux. La lutte des investitures ayant été reprise par le nouveau roi, l'archevêque de Cantorbéry fut obligé de s'exiler une autre fois en 1103. Il ne devait rentrer dans son église que trois ans plus tard. C'est là qu'il mourut, à l'âge de 76 ans, le 21...
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