Auteur : Paul BAILLY.
Tome 5 - Colonne 1535
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Titre de l'article : FROMENT (FRANÇOIS), jésuite, 1649-1702.
Début de l'article :
— Né le 31 juillet 1649 à Briançon, François Froment entra le 10 septembre 1667 au noviciat de la compagnie de Jésus en Avignon, où il eut comme maître des novices Paul Suffren, puis Louis de Camaret. Après sa philosophie à Chambéry (1669-1671), il enseigne la grammaire ou les humanités à Besançon, Avignon et Nîmes, puis la rhétorique à Dôle, où il fait ensuite sa théologie et est ordonné prêtre (1680). Toujours professeur, mais chargé en outre de la congrégation des artisans, il passe deux ans (1681-1683) à Chalon-sur-Saône. De cette époque semblent dater ses premières relations avec Paray-le-Monial : il assiste en mars 1682 à l'exhumation de Claude La Colombière (G. Guitton,Le bienheureux Claude La Colombière, Lyon, 1943, p. 694) ; il résidera à Paray à deux reprises (1683-1684 et 1688-1695), préfet du collège, directeur de congrégation mariale et confesseur. Entre-temps (1684-1688), il est économe au collège d'Embrun et, à partir de 1695, il remplit la même charge à Gray. C'est là, et non à Besançon ou à Grenoble, qu'il mourut le 21 octobre 1702. Froment a publié trois ouvrages : un manuel de l
'Association en faveur des âmes du purgatoire établie sous le titre de Nostre-Dame de Prompt-Secours(Lyon, 1683),
La dévotion de la bonne mort(Gray, 1699) et surtout
La véritable dévotion au Sacré Coeur de Jésus-Christ(Besançon, 1699 ; rééd. par J.-F. Kieckens, Bruxelles, 1891). Ce dernier ouvrage, paru après celui de Jean Croiset († 1738 ; DS, t. 2, col. 2557-2560) sur le même sujet, fut cependant composé avant. Selon A. Hamon (cité
infra, p. 314), il aurait été demandé à Froment par Marguerite-Marie Alacoque, qui connaissait le jésuite depuis l'automne 1688. La sainte était au moins au courant de l'entreprise de Froment ; elle écrit en effet à Croiset (10 février 1690) : « Pour ce qui est du R. P. Froment, il est vrai qu'il a composé un livre entier à l'honneur du divin Coeur de Jésus et le va envoyer à Lyon pour le faire imprimer, étant même commencé avant le vôtre, lequel, aussitôt qu'il le vit, il ne me sut pas gré de ne l'en avoir pas averti, jusqu'à ce que je lui aie fait entendre qu'il s'était fait sans ma participation » (
Vie et oeuvres.., éd....
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