— Patriarche de Constantinople (974-980). Il entra dès sa jeunesse au couvent du Studium, en devint l'higoumène. Il était syncelle du patriarcat quand Tzimiscès l'appela à succéder sur le siège suprême à Basile le Scamandrien, déposé par un synode complaisant pour son refus de suivre la politique impériale dans l'affaire de l'antipape Francon. Patriarche, Antoine continua à vivre en ascète. Léon le Diacre célébra son austérité et sa charité. Il abdiqua en 980 et mourut peu après. Il reste de lui une remarquable instruction aux moines du Studium sur la confession des péchés. Appuyé sur l'Ecriture et les Pères, il en fait le fondement de la perfection. Rien, comme elle, ne peut donner lumière et paix, et ne déracine autant les passions et les mauvais penchants. D'elle provient l'humilité. « Celui qui est humble confesse ses péchés, et l'on devient humble en les confessant. » En s'humiliant ainsi, il est difficile de ne pas devenir humble à l'égard du prochain. De là naît la douceur, de là la charité, et la charité est le sommet de la Loi et des Prophètes. Le ton de cette instruction est empreint de zèle et de touchante humilité.
Léon Diacre, dans PG., 117, 892. — Guillaume Cuypers, De patriarchis Constantinopolitanis, dans AS., août, I (éd. Palmé, p. 120*). — Lequien, Oriens Christianus, I, 256. — M. Gédéon, IIατριαρχιxxί πίvαxες, 310-313. — DHG., III, 796-797. — L'instruction d'Antoine, IIρoτρoπὴ είς έξαγóρeευσιv, a été publiée par A. P. Keramens dans Nέα Σιὡv, II, 808-815.
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