Auteur : J. DUHR.
 
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Titre de l'article : ANTOINETTE DE JÉSUS.
Début de l'article :

— Née à Compiègne, de parents parisiens, le 2 juin 1612, Antoinette Journel fut mariée à l'âge de 14 ans à M. Vivenel. Devenue veuve en 1636, elle entra l'année suivante, le 25 août 1637, au noviciat des chanoinesses de Saint Augustin de l'abbaye royale de Sainte-Périnne à la Villette, près de Paris. Elle mourut dans cette maison plus de quarante ans après, en 1678. Les rares écrits, échappés à la destruction ordonnée par la Mère avant sa mort, nous révèlent une âme jeune, limpide, toute élan, qui se reflète admirablement dans le style vif, lucide et cordial, à la Sévigné. Attirée particulièrement par ce qu'elle appelle « la pureté de l'esprit de Jésus », elle ne perçoit nettement ce qu'elle ressent que pendant la retraite de 1649. « Dieu m'appelait à l'unité de son esprit et à sa vie intérieure, me donnant à entendre qu'il ne m'appelait pas à sa croix ni à ses autres « états », mais à ce qu'il avait de plus essentiel à lui-même, qui est la pureté de son divin Esprit… » (Cité par H. Bremond, Hist. littér. du sent. relig., t. VI, p. 363). Depuis ce jour elle ne cessa de se perdre toujours davantage en Dieu, jusqu'à l'oubli total, l'anéantissement de soi-même. « … A présent, écrit-elle vers la fin de sa vie, l'opération anéantissante que je porte, établit en moi le règne de Dieu pour lui purement et rien pour moi. » Aussi se retire-t-elle finalement dans le silence total « non par manque de confiance, mais « par anéantissement total ».

La vie de la Mère Antoinette de Jésus, religieuse chanoinesse de l'Ordre de Saint-Augustin (1612-1678) en l'abbaye royale de Sainte-Perinne… avec un abrégé de ses lettres recueillies par les religieuses du même monastère, Paris, 1688. — H. Bremond, Hist. littér. du sent, relig. en France, t. VI, p. 339-373.

J. DUHR.

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