Auteur : M. M. GORCE.
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Titre de l'article : ANTONIN (Saint).
Début de l'article :
— Dominicain, archevêque de Florence, né en 1389, mort en 1459. Antonin Pierozzi, de bonne bourgeoisie florentine, fut comme fasciné, adolescent, par la prédication du réformateur dominicain Jean Dominici. Ce prédicateur avantageux et séduisant exerça une influence très grande sur le jeune homme de quinze ans, petit, pâle, maigre, nerveux, en lui donnant modèle et désir de vie ascétique. R. Morçay,Saint Antonin, p. 21-22. Antonin ne tarda pas à prendre l'habit de Saint-Dominique au couvent de Cortone. Selon une tradition qui reste conjecturale, il y rencontra, comme directeur spirituel, le Bienheureux Laurent de Ripafracta. Il est certain, par contre, que presque tout de suite et pour de long mois Antonin fut l'objet des exhortations passionnées de Jean Dominici contre son intellectualisme de jeune religieux dominicain. Jean Dominici signalait au novice comme pouvant devenir également dangereux saint Thomas d'Aquin et les curiosités de l'humanisme. Morçay,
op. cit.,p. 31. L'antiintellectualisme forcené de Jean Dominici fit que les sept ans d'études cléricales du futur saint Antonin furent sans scolarité universitaire, sans maître attitré.
Ibid., p. 33. Dans les difficultés rencontrées par les dominicains réformés de Toscane, Antonin, devenu prieur de Cortone, eut vite un rôle de pacificateur. Le grand schisme prolongé par les luttes conciliaires italiennes, le désarroi des moeurs dans le
quattrocento,incitèrent Antonin à publier un opuscule de spiritualité qui obtint la plus grande diffusion. C'est un catéchisme limité aux problèmes de la morale pratique, « le Directoire de vie humaine ». Ce succès ne concerna jamais d'ailleurs que la première partie de son programme qui fut seule réalisée sous le nom de
Confessionale.Antonin y est spécialement préoccupé de la direction des consciences. Vers 1430, le centre de rayonnement de son influence est à Rome. Morçay, p. 53. L'occasion de la fondation à Florence du célèbre couvent de Saint-Marc le ramène en Toscane, p. 65. Jusqu'à quel point est-il alors l'inspirateur mystique des chefs-d'oeuvre de Fra Angelico ? On ne peut que le conjecturer de par la vive admiration du peintre pour Antonin, son maître spirituel, p. 76. L'influence de saint Antonin s'étendait sur la famille des...
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