Auteur : G. BARDY.
Tome 1 - Colonne 0
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : APOCRYPHES A TENDANCE ENCRATITE (ACTES DES APÔTRES).
Début de l'article :
— 1. Notions générales. — 2. Tendance encratite. — 3. Aspects particuliers.
—Il n'y a pas lieu d'étudier ici tous les apocryphes du Nouveau Testament : la part de la spiritualité y est par trop réduite. Il suffit de signaler dans certains des Évangiles apocryphes une manifestation de la piété de leur époque. L'
Evangile de l'Enfancetémoigne de la curiosité très vive des fidèles sur des points où les Évangiles authentiques ne donnaient pas à leur gré assez de détails. Le
Protévangile de Jacquesreflète déjà une dévotion marquée envers la Sainte Vierge, et l'on doit retenir ses développements sur la pureté et la virginité de Marie. Nous ne voulons parler ici que d'une classe de ces écrits qui, par leur caractère encratite, se rapportent plus spécialement à l'histoire de la spiritualité : les Actes apocryphes des Apôtres. Comme pour Notre-Seigneur et la Sainte Vierge, les renseignements fournis sur les Apôtres par les écrits canoniques du Nouveau Testament étaient loin de satisfaire la curiosité des fidèles. On conçoit que l'on ait tâché de trouver ailleurs les souvenirs, vrais ou légendaires, que l'on avait pu en garder. Papias d'Hiérapolis, dans la préface de son
Exégèse des sentences du Seigneur,exposait ainsi sa méthode : « Lorsque, quelque part, je rencontrais quelqu'un de ceux qui avaient été dans la compagnie des presbytres, je m'informais des paroles des presbytres, de ce qu'avaient dit André ou Pierre, ou Philippe, ou Thomas ou Jacques ou Jean ou Matthieu ou quelque autre des disciples du Seigneur, de ce que disaient Aristion et le presbytre Jean, disciples du Seigneur. Car je ne croyais pas que ce qu'il y avait dans les livres me fût aussi utile que ce qui venait d'une parole vivante et subsistante » Eusèbe, HE., III, 39, 4. PG., 20, 296. Papias s'intéressait surtout aux doctrines ; il s'efforçait d'établir la suite de la tradition. D'autres s'intéressaient davantage à l'histoire. Au début du III
esiècle, s'il faut s'en rapporter à Eusèbe, HE., III, 1, PG.,20, 216, Origène aurait rappelé, dans le troisième livre des commentaires sur la Genèse, ce que savaient...
[...]
Cet extrait est constitué d'environ
1 page
et l'article complet contient
26 pages.