Auteur : Otmar BAUER.
 
Tome 5 - Colonne 1540
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Titre de l'article : FROWIN D’ENGELBERG, bénédictin, † 1178.
Début de l'article :
— Moine de Saint-Blaise (Forêt-Noire), Frowin devient, vers 1147, abbé d'Engelberg (Suisse), monastère bénédictin récemment fondé par un noble de Zurich (1120). Conquis aux réformes de Cluny et de Hirsau, il vise tout de suite à réformer la situation juridique et économique de l'abbaye. Pour assurer à l'avenir l'élection libre de l'abbé, il met tout en oeuvre afin d'obtenir une certaine exemption du pouvoir féodal. Puis, durant trente ans, son influence bienfaisante s'exerce sur tous les plans de la vie claustrale. Pour nourrir et étoffer la lectio divina des moines confiés à sa sollicitude, Frowin copie et fait copier des livres. La bibliothèque qu'il laissera à la fin de sa vie témoignera jusqu'à nos jours d'une culture très vaste et digne de son siècle de renaissance spirituelle. Homme d'une grande lecture, il ne se contente pas de copier des livres, mais finit par en écrire lui-même pour faire la synthèse de ses lectures et méditations. Les moines de son monastère le vénèrent comme bienheureux et le fêtent le 27 mars. Josse Metzler (1574-1639), dans son histoire manuscrite d'Engelberg, mentionne parmi les oeuvres de Frowin conservées dans la bibliothèque de l'abbaye « des commentaires sur le Pater, le Décalogue et d'autres textes bibliques, et surtout les sept livres sur le libre arbitre ». Lors de son Iter germanicum (1683), Jean Mabillon ne trouvait plus que l'Explanatio dominicae orationis et le De laude liberi arbitrii libri septem. Les deux ouvrages se classent dans le genre des sommes de sentences systématiques. Reprenant en partie les mêmes textes et matériaux que l'Explanatio, le De laude liberi arbitrii réussit une synthèse plus complète, plus originale et plus personnelle. L'unité profonde, malgré la grande diversité des matières, lui vient de la considération du libre arbitre comme clé de l'univers. L'auteur le conçoit non pas tant dans sa constitution physique, comme le fera bientôt l'école à la suite d'Aristote, que dans sa connaturalité divine, conception caractéristique de la tradition patristique et monastique. Faisant partie des divina, le libre arbitre est digne des plus hauts éloges, tout d'abord par ce...

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