Auteur : B. HEURTEBIZE.
Tome 1 - Colonne 0
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Titre de l'article : ARBOUZE (MARGUERITE DE VÉNY D’),
Début de l'article :
abbesse du Val-de-Grâce, née au château de Villemont, en Auvergne, le 15 août 1580, était la nièce de Dom Jacques d'Arbouze, abbé de Cluny. En 1589, elle fut placée à l'abbaye de Saint-Pierre de Lyon où elle comptait de nombreuses parentes parmi les religieuses. A peine âgée de douze ans elle obtint par ses instances réitérées de recevoir l'habit bénédictin le 28 mai 1592 ; mais elle ne devait faire profession que le 21 août 1599. Ayant eu connaissance de la réforme introduite à Montmartre par l'abbesse Marie de Beauvilliers, elle demanda et finit par obtenir d'être reçue dans ce monastère. Elle y recommença son noviciat et renouvela sa profession le 2 août 1612, recevant alors le nom de soeur Sainte-Gertrude. L'abbesse de Montmartre ne tarda pas à lui confier la direction du noviciat qu'elle venait d'établir dans le prieuré nouvellement fondé à la Ville-l'Evêque près du faubourg Saint-Honoré. Marguerite d'Arbouze y resta jusqu'en 1617, y faisant, avec l'approbation de Marie de Beauvilliers, pratiquer la Règle plus exactement qu'à Montmartre où quelques adoucissements étaient encore admis. Dans les derniers mois de 1618 l'abbaye du Val-de-Grâce au Val-Profond étant devenue vacante, la reine Anne d'Autriche, y fit nommer Marguerite d'Arbouze qu reçut la bénédiction abbatiale dans la chapelle des Carmélites au faubourg Saint-Jacques le 21 mars 1619. Elle rechercha les avis des religieux les plus fervents, et en particulier ceux de Dom Laurent Bénard, prieur du collège de Cluny à Paris ; aussi dès son entrée au Val-de-Grâce montra-t-elle par ses paroles et par ses actes son dessein bien arrêté d'y établir la réforme. Deux ans plus tard l'abbesse fut amenée par les circonstances à transférer son abbaye à Paris, dans le faubourg Saint-Jacques. La reine en 1624 posa la première pierre des bâtiments de la nouvelle abbaye du Val-de-Grâce, où elle aimait à se retirer à l'époque des grandes solennités religieuses. Parmi les réformes introduites dans son abbaye, Marguerite d'Arbouze avait rétabli l'élection de l'abbesse, le roi ayant renoncé sur son désir à son droit de nomination. Le 7 janvier 1626, elle se démit de sa dignité faisant élire à sa place une des religieuses qu'elle avait amenée de Montmartre, voulant elle-même redevenir simple religieuse. On lui confia...[...]
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