n'est pas à confondre avec Benoît Archimbaud, bénédictin († 1688, cfr. DHG, III, 1549). Les quelques renseignements que nous recueillons dans la préface de ses Soliloques, nous apprennent qu'il exerça son ministère sacerdotal à Fribourg (diocèse de Lausanne) en Suisse, durant plus de trente ans (Préface, p. XIII). C'est sans doute vers le début de son ministère, en 1728, qu'il écrivit un ouvrage polémique pour réfuter le ministre protestant Bénédict Pictet. Rappelé dans son diocèse d'origine (Préface, p. VI) d'Annecy, il prépare une seconde édition de son livre, Les Soliloques du pécheur pénitent à Jésus souffrant. Une première édition avait paru à Lyon en 1749 en un seul volume, elle ne contenait que trente entretiens, commençant à l'Agonie de Jésus-Christ au jardin des Olives et finissant à sa mort sur la Croix (Préface, p. VI). Beaucoup plus complète que la première édition, la seconde qui parut en 1763, comprend deux volumes divisés en cinquante-cinq entretiens. Le pécheur suit Jésus pas à pas depuis son Incarnation, jusqu'à son Ascension, lui exprimant la douleur qu'il ressent de le voir souffrir, et son repentir. Le dernier entretien passe brièvement en revue la voie douloureuse, et dégage les sentiments spéciaux ressentis aux différentes étapes. Prêchés avant d'avoir été mis en volume (Préface, p. XIII), ces « Entretiens » n'ont pas grande originalité ; on pourrait leur reprocher une sentimentalité quelque peu verbeuse.
J. B. Glaire, Dictionnaire universel des Sciences ecclésiastiques, t. I, p. 114, Paris, 1868. — Migne, Dictionnaire de Bibliographie, t. I, col. 1015, Paris, 1858.
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