Auteur : J. DE GUIBERT.
 
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Titre de l'article : ASCÉTIQUE (THÉOLOGIE ASCÉTIQUE).
Début de l'article :
1. La Théologie ascétique. — 2. Ascétique et mystique. — 3. Ascétique, morale et pastorale.
I. — LA THÉOLOGIE ASCÉTIQUE.
— Comme il a déjà été noté au début de l'article précédent, le substantif ascétique est aujourd'hui réservé généralement pour signifier la science qui traite les questions relatives à l'ascèse et à l'ascétisme. Il peut donc y avoir une ascétique purement philosophique (par exemple dans les livres comme celui de Payot sur l'Éducation de la volonté), une ascétique musulmane ou bouddhiste ; pour nous chrétiens dont la vie spirituelle est dirigée souverainement par les enseignements de la révélation, l'ascétique fondée sur ces enseignements sera essentiellement, sans négliger évidemment les lumières que lui apportent raison et expérience, une théologie ascétique. C'est donc avant tout de l'ascétique entendue au sens de théologie ascétique qu'il sera question dans cet article. Dans l'antiquité chrétienne nous trouvons le titre d'ἀσϰητιϰόν donné au recueil dans lequel les Messaliens avaient réuni leurs enseignements ; on connaît surtout la collection des ἀσϰητιϰά de saint Basile. Mais tandis que l'expression théologie mystique est déjà employée dès le IVe siècle par Marcel d'Ancyre (cf. de Guibert, Etud. Th. Myst., p. 13) et fait fortune avec le bref traité du Pseudo-Denys dont elle forme le titre, je n'ai rencontré pour ma part aucun emploi de théologie ascétique ni chez les Pères, ni au Moyen âge. A ma connaissance, c'est au milieu du XVIIe siècle qu'il est pour la première fois question de théologie ascétique chez le F. Mineur Chrysostome Dobrosielscius (Dobrosielski) qui en 1655 publie à Cracovie son Summarium asceticae theologiae, et chez le Jésuite Christophe Schorrer qui en 1658 imprime à Rome sa Theologia ascetica ; ce dernier, plus théoricien, donne la définition suivante : « scientia operandi convenienter suo fini ultimo, cui respondet in voluntate virtus, quae universim est...

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